Publié le 29 Jan 2024 - 13:30
RECETTES DOUANIÈRES EN 2023

Elles se chiffrent à 1426 687 663 240 F CFA

 

Lors de la célébration de la Journée internationale des douanes, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a informé que les recettes douanières liquidées en 2023 se chiffrent à 1426 687 663 240 F CFA.

Lors de la cérémonie d’ouverture de la Journée internationale des douanes (JID) tenue à Thiès avant-hier, le ministre des Finances et du Budget, qui présidait la rencontre, a informé que grâce à divers efforts combinés, les services des douanes sont arrivés à produire des résultats fort élogieux, dans le cadre de la mobilisation des recettes et de la lutte contre la fraude au titre de l’exercice budgétaire 2023.

En effet, les recettes douanières liquidées se chiffrent à 1426 687 663 240 F CFA, a déclaré Mamadou Moustapha Bâ.

En outre,  pour 2024, a-t-il informé, les objectifs de liquidation des recettes douanières sont de l'ordre de 1 700 milliards de francs CFA pour un niveau de recouvrement de recettes budgétaires de 1 379,4 milliards. "Je suis convaincu que ces objectifs seront atteints. Un bref rappel historique permet de constater que vous avez fait passer les liquidations de recettes douanières moins de 200 milliards F CFA en 1999, à 400 milliards en 2011, soit un doublement en 12 ans. Sur ce même horizon temporel entre 2011 et 2023, vous avez multiplié les recettes douanières liquidées par 3,5, les faisant passer de 400 milliards F CFA à 1 426,687 milliards. C'est dire que les objectifs de recettes de l'Administration douanières seront atteints’’, s’est-il félicité.

Dans le même ordre d’idées, il s’est intéressé à la lutte contre la fraude menée par la douane sénégalaise. Ainsi, selon lui, ‘’il a été enregistré des saisies importantes de drogues, de médicaments et de diverses marchandises d’une valeur totale de 485 521 543 120 F CFA. De tels résultats ont pu être obtenus grâce à la collaboration franche et fructueuse de tous les partenaires. La mobilisation des partenaires historiques et nouveaux, autour d'objectifs clairs, peut contribuer pleinement à l'émergence du Sénégal d'ici 2035, car nous sommes convaincus que la réussite de notre nation repose sur la collaboration efficace entre les différentes entités qui la composent’’.

Dans ce cadre, il a magnifié les initiatives de partenariat avec la faculté des Sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ainsi qu’avec l’ONUDC, l’OIM et l’UE, surtout dans la lutte contre les menaces sécuritaires émergentes. Pour lui, ces collaborations prouvent la capacité des soldats de l’économie à anticiper les besoins changeants et à agir de manière proactive pour renforcer la sécurité du pays et sa situation économique. Et elles doivent être étendues à tous les secteurs de l'écosystème économique, social, financier et environnemental.

Par ailleurs, Mamadou Moustapha Bâ est revenu sur le sens de la Journée mondiale de la douane. Il a rappelé que l’Organisation mondiale des douanes (OMD) a décidé de la commémorer pour mettre en relief les efforts des administrations des douanes du monde entier visant à renforcer la sécurité et la prospérité des collectivités, à travers notamment des femmes et des hommes qui s’investissent à cette fin dans leurs activités quotidiennes. Par conséquent, d'après Mamadou Moustapha Ba, cette journée pousse à réfléchir sur des thèmes cruciaux d’une grande actualité pour les douanes, à l'image de celui de l'édition de cette année.

"Pour une douane mobilisant ses partenaires historiques et nouveaux autour d’objectifs clairs" est le thème retenu cette année.

En effet, ‘’cette thématique proposée par l’OMD  rappelle que dans un monde en constante évolution, la douane doit rester agile et s’adapter à l’accélération rapide des mouvements internationaux de marchandises et à la croissance exponentielle du commerce mondial’’, dit-il. "Dans un tel contexte, une vigilance accrue s’impose aux services douaniers qui ne devraient, en aucun cas, perdre de vue la simplification et la facilitation attendues de leurs partenaires devenus de plus en plus exigeants en termes de célérité et de transparence dans leurs transactions. Ces derniers, qu’ils soient des partenaires traditionnels ou de type nouveau, doivent à leur tour comprendre les missions régaliennes dont les administrations douanières sont investies, pour les accompagner dans la réalisation de celles-ci, en favorisant une mobilisation optimale des ressources publiques dans un environnement économique exempt de distorsions qui pourraient entraîner des pratiques concurrentielles déloyales et en respectant les règles et normes de sécurité gouvernant la chaîne logistique internationale. C’est à cet exercice d’équilibre, autour d’objectifs clairs, bien compris par les parties intéressées, que l’OMD invite ses membres", a-t-il précisé. Fort heureusement, selon lui, les douanes sénégalaises, dans leur posture avant-gardiste, l’ont compris, pour avoir mis en place, dans leur architecture organisationnelle, une direction dédiée à la facilitation et au partenariat avec l'entreprise, mais également des mécanismes de collaboration clairement définis dans des protocoles d’accord visant à fixer des règles  sur la base desquelles des avantages sont concédés aux entreprises qui se sont inscrites dans une dynamique de conformité.

À ce sujet, le Programme de partenaires privilégiés (PPP) qui, sous peu, d'après lui,  va évoluer vers le Programme de l’opérateur économique agréé (OEA), atteste, s’il en était encore besoin, de la vision des pouvoirs publics pour une administration des douanes moderne, résolument engagée dans la voix d’un partenariat fécond et durable en faveur du développement économique et social du pays.

 "C’est dans cette perspective que le gouvernement du Sénégal a pris l’option stratégique de créer et de développer les zones économiques spéciales (Zes)’’.

Cette volonté de rendre le Sénégal plus compétitif, réaffirmée dans le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A), va au-delà de la simple mise en place de hubs industriels et logistiques. Elle vise également à offrir un ensemble d’infrastructures et de services de qualité aux entreprises, reposant sur une collaboration parfaite entre celles-ci et les services étatiques, dont l’Administration douanière. Actuellement, les résultats plus qu’honorables enregistrés dans la mise en œuvre de ces Zes ont été rendus possibles grâce à une contribution décisive de l’Administration des douanes en termes d’accompagnement des entreprises agréées.

"Toutes ces dimensions donnent à cette journée son caractère d’événement de premier plan"

Pour sa part,  le directeur général des Douanes a indiqué que l’organisation de cette journée découle de la nécessité de vulgariser la contribution multiforme de l’Administration des douanes au développement économique et social.

Selon le Dr Mbaye Ndiaye, la Journée internationale des douanes donne l’occasion aux populations bénéficiaires et destinataires de l’action douanière d’appréhender véritablement son sens et ses finalités. "Au-delà de ce premier volet, la JID offre également l’opportunité de souligner les efforts et les sacrifices consentis par les agents des douanes, des hommes et des femmes de valeur, pour assurer la protection de l’économie et la sécurité des populations dans l’agenda des services douaniers soulignant que cette année, la douane sénégalaise a voulu donner à cet événement un cachet particulier, en délocalisant sa célébration à Thiès, afin de souligner l’importance de cette région dans le dispositif opérationnel de l’Administration des douanes", a-t-il précisé.

Par cet acte aussi, le Dr Ndiaye a laissé entendre qu’ils ont voulu saluer les performances remarquables du Groupement polyvalent de recherches et de répression de la fraude (GPRRF) qui est, dit-il, une unité d’élite de l’Administration des douanes, ayant une compétence nationale et dont le siège est établi dans cette région. C’est pourquoi, selon lui, la douane ne pouvait avoir un meilleur lieu que la capitale du rail pour la célébration de cette journée.

À travers la thématique choisie, a-t-il confié, l’OMD invite les administrations douanières du monde entier à réfléchir sur la mobilisation de leurs partenaires historiques et nouveaux autour d’objectifs clairs. À ses yeux, ce thème peut être abordé suivant deux angles : les marqueurs de la dimension partenariale de l’action douanière et l’identification des objectifs qui doivent sous-tendre la mobilisation de ses partenaires.

En ce qui concerne le premier axe, il a souligné que son administration a compris, très tôt, l’importance du partenariat pour mettre en œuvre la politique douanière dont la réussite requiert des mixtes de cogitation et d’interaction, selon le mot de Wildavsky.

À cet effet, précise-t-il, elle a érigé le partenariat comme pilier et socle de sa gouvernance et a réussi, au fil des années, à tisser des relations étroites avec plusieurs partenaires clés. Parmi ces partenaires, figurent, en premier lieu, les entreprises, c’est-à-dire les agents économiques qui créent de la richesse qu'ils accompagnent de manière dynamique, dans le cadre de leur mission économique à travers l’allocation d’instruments variés qui facilitent et renforcent leur compétitivité.

D’après ce dernier, à côté des entreprises, il y a les forces de défense et de sécurité qui constituent, selon lui, des partenaires de choix dans la mise en œuvre de nos missions sécuritaires, comme la protection des frontières et la lutte contre les trafics illicites. Sa conviction est que l’Administration des douanes, en raison de son rôle de vigie et du fait de sa position avancée au niveau des frontières, est appelée à mettre en œuvre des réglementations élaborées par d’autres administrations. Concernant le deuxième axe de la thématique, il est centré sur les objectifs qui doivent sous-tendre le partenariat pour qu’il puisse être mutuellement bénéfique.

C'est dans ce sillage qu'il a mis en place une gouvernance douanière articulée autour de trois piliers majeurs que sont : la valorisation du capital humain, le développement de l'innovation et la gestion centrée sur les résultats’’.

CHEIKH THIAM

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