Publié le 13 Mar 2024 - 19:29
BILAN À LA TÊTE DU MINISTRE DE L'ÉCONOMIE, DU PLAN ET DE LA COOPÉRATION

Doudou Ka a conclu 30 accords, pour un montant de 1 348 milliards F CFA

 

Durant les cinq derniers mois, Doudou Ka a dirigé le ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération et conclu 30 accords avec des partenaires bilatéraux ou multilatéraux, pour un montant de 1 348 milliards F CFA.

 

La cérémonie de passation de service entre Doudou Ka et Mamadou Moustapha Ba a permis, hier, au premier nommé de faire le bilan de son passage à la tête du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération (MEPC). Il informe que, depuis son entrée en fonction en octobre 2023, il a réussi à conclure 30 accords, que ce soit avec des partenaires bilatéraux ou multilatéraux, pour un montant significatif de 1 348 milliards de F CFA.

Ces accords, informe-t-il, représentent des leviers essentiels sur lesquels l'économie sénégalaise s'appuie, afin de financer des projets sans recourir au budget national.

En matière de partenariat, souligne-t-il, son équipe s'est efforcée d'élargir la gamme des sources et mécanismes de financement du Sénégal, afin de toucher des secteurs variés et vitaux de l'économie sénégalaise. ‘’Les partenaires ont contribué à hauteur de 59 % du montant global, soit 791 milliards F CFA, tandis que les banques commerciales ont apporté 41 %, totalisant ainsi un montant de 557 milliards F CFA. Cette diversification témoigne de notre engagement à soulager au maximum le budget national en maximisant les opportunités de partenariats fructueux dans tous les domaines vitaux de notre économie’’, informe le ministre sortant qui en a profité pour exprimer sa reconnaissance envers les partenaires financiers.

Doudou Ka explique que, dans la répartition sectorielle de ces fonds, des domaines essentiels pour le développement du pays ont été privilégiés. ‘’Les transports et les infrastructures ont bénéficié de 34,4 % du total des engagements, incluant des projets majeurs tels que la construction de l'autoroute Dakar – Tivaouane - Saint-Louis et l'assainissement de la corniche-Ouest. Le financement du secteur de l'agriculture représente 11,4 % du montant total des engagements, tandis que les secteurs de l'Industrie et de l'eau-assainissement ont respectivement reçu 10,4 % et 9,6 % du total des fonds engagés’’.

Il s’y ajoute, renseigne-t-il, qu’un appui substantiel a été accordé au secteur de la santé et protection sociale, avec une attribution de 10,3 % du montant global, principalement dédiée au projet de construction de l'hôpital de Saint-Louis.

Secteur privé

En outre, Doudou Ka souligne avoir initié des actions visant à transformer le secteur privé national en un acteur dynamique et en un partenaire efficace pour concrétiser la Stratégie nationale de développement du secteur privé. ‘’Ces initiatives ont donné lieu à des rencontres substantielles avec l'ensemble des grandes organisations patronales, favorisant ainsi une convergence de perspectives sur les attentes et les besoins des entreprises, tout en identifiant les mesures correctives nécessaires pour renforcer leur contribution au développement économique’’, informe-t-il.

Par ailleurs, le ministre sortant déclare avoir œuvré à réduire le cloisonnement entre les services, en vue de garantir une meilleure cohérence et efficacité. Dans ce sens, il a mis en place des mécanismes de partage et de suivi, notamment avec l'implication de la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques dans les négociations des conventions. "Il s’est avéré nécessaire de renforcer l'accompagnement des ministères sectoriels et autres organismes de l'État en matière de structuration des financements, assurant ainsi leur alignement sur les axes du PAP3 (Plan d'actions prioritaires). Ensemble, nous sommes parvenus à élaborer un cadre commun consensuel des interventions attendues du Système des Nations Unies pour la période 2024-2028 et avec un arrimage parfait au PAP3. Les engagements financiers portent sur une enveloppe de 814 millions de dollars US, soit environ 488 milliards de francs CFA’’, renseigne-t-il.

Éloge à la réunification des ministères de l’Économie et des Finances

Prenant la parole, le nouveau ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, Mamadou Moustapha Ba, a insisté sur le fait que la cérémonie d’hier consacre la réunification du ministère chargé des Finances, du Budget, de l'Économie, du Plan et de la Coopération, après une parenthèse qui aura duré un peu de moins de cinq années. ‘’Nous ne pouvons que nous réjouir de cette décision du président de la République Macky Sall. Car les gens comme moi, qui ont duré dans ce ministère (plus de trente ans...) savent tout ce que cela induit en termes de synergies, de fluidité et d'efficience. Toutefois, il faut, à la vérité, reconnaître qu'au cours des cinq dernières années, l'existence de deux départements séparés n'a en rien compromis la conception et la mise en œuvre des politiques économique, budgétaire et financière de l'État. En témoignent les résultats obtenus dans la mise en œuvre du PSE, mais aussi dans son ajustement et son adaptation aux crises’’, déclare M. Ba.

Le ministre de préciser : ‘’Le MFB et le MEPC ont su cohabiter harmonieusement, mais travailler au sein d'une maison commune procure davantage de gains de productivité. Et c'est pourquoi je voudrais rassurer, si besoin était, les agents issus du MEPC. Il n'y aura pas de ministère de l'Économie, des Finances et du Plan à deux vitesses. Non seulement ce n'est pas ma conception du management, mais ce n'est pas dans ma nature, non plus. À partir de maintenant, la famille est rassemblée. Le mot d'ordre c'est : on oublie de quel département l'on vient et on se tourne, tous ensemble, vers l'avenir. Seul compte là où l'on va’’.

Selon l’argentier de l’État, le MEFP doit être un bloc soudé, solidaire, gonflé à bloc, car les défis du Sénégal sont nombreux et parmi ces défis. ‘’Je n'en vois pas un seul qui n'exige pas une participation exemplaire de notre département. Je n'insisterais pas là-dessus, car l'heure n'est pas aux longs discours. Nous aurons l’occasion de revenir sur tous ces enjeux et nous discuterons au sein de ce nouveau département de la meilleure manière d’organiser le travail pour atteindre nos objectifs’’.  

CHEIKH THIAM

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