Publié le 19 Apr 2024 - 14:22
CRÉATION D’UNE DIRECTION DES AFFAIRES RELIGIEUSES ET DE L’INSERTION DES DIPLÔMÉS DE L’ENSEIGNEMENT ARABE

Les attentes et souhaits de l’mam Moctar Ndiaye

 

La création d’une Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe à la présidence de la République par le chef de l’État vient à son heure, selon l’imam Moctar Ndiaye, imam à la mosquée de Liberté VI, par ailleurs prêcheur à la TFM. Il a émis ses souhaits et attentes.

 

Avant-hier en Conseil des ministres, le président de la République a annoncé la création d’une Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe à la présidence de la République. L’imam Moctar Ndiaye magnifie la décision en tant qu’acteur religieux. D’après lui, cette ‘’décision vient à son heure, si l’on sait que le Sénégal est un pays majoritairement je ne dirai pas musulman, mais plutôt croyant. Un pays où la religion occupe une place importante dans la vie des populations. Un pays où les diplômés en langue arabe ont un sérieux problème d’insertion, de l’indépendance à nos jours. Donc, la création de cette direction va non seulement faciliter leur insertion, mais aussi elle va pouvoir prendre en compte les préoccupations de l’ensemble des religieux du pays, que ce soit au niveau des confréries, des associations islamiques, de l’Église catholique et protestante, des religions traditionnelles, entre autres’’, dit-il.

Ceci, dit-il, permettra d’organiser et d’assainir le champ religieux, mais aussi de définir véritablement le statut du religieux au Sénégal. L’imam estime qu’il y a ‘’une cacophonie extraordinaire dans le champ religieux’’.

‘’Pour plus d’efficacité et de résultats, dit-il, nous préconisons que cette Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe soit pilotée par quelqu’un qui a une certaine expérience dans le domaine de la religion, qui maitrise parfaitement les réalités sociologiques religieuses du pays. Un homme qui ne sera à la solde d’aucune confrérie et d’aucune association islamique. Bref, un homme qui aura la capacité de discuter, d’échanger et de dialoguer avec les confessions religieuses du pays toutes confondues. C’est cela que nous attendons de cette direction des affaires religieuses, afin qu’elle puisse  être au service des populations’’, indique l’imam de la grande mosquée de Liberté 6.

CHEIKH THIAM

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