Publié le 25 Apr 2024 - 14:35
JOURNÉE MONDIALE DU LIVRE ET DU DROIT D’AUTEUR

Khady Diène Gaye fait l'éloge de la lecture

 

La cérémonie officielle de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur a été célébrée, hier,  au centre Aminata Mbaye de Grand-Yoff, un institut qui accueille des élèves présentant une déficience intellectuelle. Ministre chargée de la Culture, Khady Diène Gaye a fait l’éloge du livre et de la lecture.

 

Pour sa première sortie officielle en tant que ministre chargée de la Culture, Khady Diène Gaye a présidé, mardi, la cérémonie officielle de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur au centre Aminata Mbaye de Grand-Yoff, un institut qui accueille près de 170 élèves présentant une déficience intellectuelle moyenne ou légère.  Ce, pour susciter partout à Dakar et à l'intérieur du pays des activités spécifiques destinées à la promotion du livre et de la lecture. Khady Diène Gaye a exprimé son souhait d'accompagner, "le moment venu", le projet d'implantation d'une bibliothèque "digne de ce nom’".

Cette bibliothèque devra offrir aux chercheurs la possibilité d'accéder à la documentation pertinente sur la déficience intellectuelle. Elle souligne qu’une bibliothèque est définie comme un ensemble de lectures sélectionnées, outil thérapeutique en médecine et en psychiatrie pour résoudre des problèmes personnels par l'intermédiaire d'une lecture dirigée. "C'est à travers la compréhension d'un texte qu'un esprit attristé ou un peu paresseux reçoit une décharge électrique et sort de sa torpeur. Marcel Proust n'enseignait-il pas que la lecture montrerait aux esprits fatigués que rien n'est jamais arrêté, que tout est possible ?", a indiqué Khady Diène Gaye qui s’engage également à accorder une subvention d’un million de francs CFA à ce centre dès qu’elle recevra son salaire de ministre (elle a engagé le SG à en faire de même).

 "Si la culture est un antidestin qui libère l'esprit de toutes les formes de pesanteur et aide à maintenir l'espoir, la lecture reste, pour sa part, cet intrant qui symbolise le mieux l'idéal du partage. Les peuples et les univers que l'on découvre y participent ainsi que les émotions, les sentiments, de même que les cultures qui s'expriment dans les livres à travers le temps et l'espace", a-t-elle ajouté.

C’est une telle politique qu’elle essaye de matérialiser à travers la cérémonie d’hier, et notamment le don de livres au bénéfice des enfants du centre Aminata Mbaye.

Aux yeux de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, l'avenir du livre et de la lecture en général doit interpeller toutes les composantes de notre société. Cet avenir, dit-elle, ne doit pas seulement être du ressort des décideurs politiques, des professionnels du livre et des éducateurs, mais "doit concerner particulièrement la jeunesse qui, en ces périodes de mondialisation, rêve d'un monde de savoirs partagés où prospèrent les valeurs de dialogue, de tolérance et de solidarité". Perçu comme un des maillons les plus  importants de la culture, le livre a, pour elle, un rôle essentiel dans l'enracinement de la morale sociale, de la conscience de soi, de la fierté nationale et la promotion des valeurs citoyennes, tant souhaitée par les autorités.

Pour sa part, la directrice du centre, Marie Madeleine Amy Dione, s’est réjouie de l'important don de livres et du matériel didactique au profit des enfants et des jeunes déficients. ‘’C’est important que les personnalités s’engagent pour nous accompagner dans le travail que nous faisons depuis 35 ans exactement’’, a-t-elle salué. ‘’La prise en charge d’un enfant déficient intellectuel coûte cher. Les éducateurs, les différents formateurs dans les ateliers, etc., ont un coût. Donc, l’ensemble de la scolarité que nous recevons ici ne couvre pas effectivement les charges salariales que nous avons. Si l’on a d’autres appuis financiers, cela ne va que renforcer le fonctionnement du centre’’, a-t-elle soutenu.

BABACAR SY SEYE

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