‘’A nous de rendre le match facile’’
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Vendredi, à la veille d’affronter le Burundi (première journée du groupe K des éliminatoires de la CAN 2017), le sélectionneur du Sénégal a reconnu que c’est un match-piège face à cet adversaire supposé inférieur aux Lions. Aliou Cissé estime donc que c’est à la Tanière de rendre la rencontre facile.
Vous venez de boucler une dizaine de jours de préparation, une longue période que beaucoup de sélectionneurs n’ont pas eue. Est-ce que vous êtes satisfait de ce que vous avez vu ?
Nous avons programmé quelque chose en direction du match de demain (ce samedi). J’espère qu’on sera récompensé de la façon dont on l’a préparé.
Beaucoup de personnes considèrent ce match comme un match-piège
C’est vrai, c’est un match-piège parce qu’on est supposé, sur le papier, meilleur que le Burundi. Je dis bien sur le papier. Maintenant, sur le terrain, la réalité sera autre. C’est à nous d’imposer notre rythme, de montrer qu’on est chez nous, montrer qu’on est au Sénégal, que ça va être difficile pour eux. Maintenant, on sait qu’un match de football reste toujours un match de football. Jouer le Burundi, les gens vont penser que ça va être un match facile ; moi, je dirais que non. Ce sera un match difficile, mais c’est à nous de le rendre
Le Burundi est presque inconnu ; il ne s’est jamais qualifié à une CAN. Est-ce qu’il est plus facile d’affronter un adversaire inconnu, qui n’a jamais réussi à se qualifier, que de faire face à un adversaire connu, qui est toujours présent lors des grandes compétitions ?
Un match de football reste un match de football, il n’y a pas de petite équipe. Pour moi, la façon dont on va aborder ce match sera la même que ce qu’on a fait contre le Ghana (victoire 2-1 du Sénégal en amical le 28 mars dernier au Havre), avec beaucoup de détermination, avec cette envie de vouloir gagner. Demain (ce samedi), les joueurs rentreront sur le terrain avec l’envie de gagner ce premier match, quant on sait que quand on entre dans une compétition comme celle-ci, le premier match est important. Ce premier match nous tient à cœur et j’espère qu’on sera au rendez-vous.
Beaucoup de joueurs vont jouer pour la première fois au stade Léopold Sédar Senghor. Est-ce que le temps que vous avez passé ici est assez suffisant pour qu’ils se familiarisent à la pelouse ?
Ecoutez, c’est des joueurs professionnels. Pour moi, un footballeur professionnel s’adapte. Aujourd’hui, c’est des garçons qui sont amenés à jouer de grandes compétitions. Etre international, c’est important. Quand ils ont cette occasion-là, il faut qu’ils la saisissent. Chaque footballeur professionnel, son rêve, c’est de défendre les couleurs de son pays. Je le dis aux garçons et le répète : ‘jouer au football sans être international, c’est faire ce métier à moitié.’
‘’Tout ce que je transmets à mes garçons, c’est jouer pour gagner’’
Lors des séances d’entraînements auxquelles on a assisté, on a vu beaucoup de sorties de balles sur les côtés. Est-ce que dans votre tête, vous vous attendez à un adversaire qui va rester regrouper derrière ?
Ecoutez, ça, c’est la stratégie, je pense que l’adversaire nous écoute, nous entend. Je préfère (donc) garder ça, je ne vais pas dire comment je vais jouer. Comment je vais jouer, je vais le garder avec mes joueurs ; demain, vous verrez ça.
Comment avez-vous préparé vos joueurs par rapport à certaines éliminations face à des adversaires faibles, notamment la Gambie (éliminatoires combinées CAN-Mondial 2010) et le Togo (éliminatoires combinées CAN-Mondial 2006) ?
J’ai l’impression qu’on verse dans le défaitisme. Moi, je ne suis pas défaitiste, je suis ambitieux. Tout ce que je transmets à mes garçons, c’est jouer pour gagner. A l’heure où je suis, je ne suis pas en train de penser à ce qui s’est passé il y a dix ans. Aujourd’hui, la seule chose que je dis aux garçons, c’est de vivre le présent. On ne peut pas se projeter sur le futur. C’est le présent qui est important. Et le présent, c’est le match contre le Burundi. Il y a tellement de choses qu’on peut faire dans ce présent-là… Je leur demande, et j’insiste là-dessus : qu’ils pensent au présent !
ADAMA COLY