Publié le 1 Jun 2023 - 13:09
LIBERTÉ 6 - CAMBÉRÈNE

Les installations du Bus Rapid Transit (BRT) vandalisées

 

Des affrontements violents qui ont éclaté depuis lundi 29 mai 2023, entre forces de l’ordre et militants de l’opposition dans plusieurs communes de la région de Dakar, ont occasionné plusieurs dégâts, suite à la mise en résidence surveillée du leader de Pastef. Un tour à Liberté 6 nous a permis de mesurer l’ampleur des dégâts. Les installations du Bus Rapid Transit (BRT) ont été saccagées. Même décor à Grand-Yoff. 

 

Au chantier du Bus Rapid Transit (BRT) de Liberté 6, on peut constater que l’attaque a été violente et les dégâts énormes. Les ouvriers trouvés sur place n’ont pas voulu se prononcer sur l’attaque de leur chantier pour des raisons de sécurité. Sur insistance, Fatima Niang, l’une des ouvrières, a accepté de répondre à nos questions. Les manifestations ont un impact négatif sur leur travail. ‘’On nous paye selon les jours travaillés. Les jeunes manifestants doivent nous aider, parce que le BRT n'appartient ni au président de la République Macky Sall ni à Ousmane Sonko. Ce qui me fait le plus mal, c’est que c’est notre argent qui va y retourner. Ma collègue Ndèye Coumba et moi avons commencé, il y a à peu près deux mois. Ce travail nous aide à entretenir nos familles’’, a-t-elle fait savoir. 

Notre interlocutrice nous fera savoir que la haine et les colères ne peuvent régler cette situation qui gangrène notre pays. ‘’Le Sénégal a toujours été un modèle de démocratie et de stabilité. Les autres pays nous envient cela et il faut qu’on préserve la paix dans notre pays’’, clame-t-elle.

 Assis à côté de ces employés, le chapelet à la main droite, Adibou, commerçant de son état, est revenu sur les événements. ‘’Certains hommes en tenue on fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui étaient en bloc sur ces lieux’’. De plus, il a souligné que depuis plusieurs semaines, ils ne sont plus en sécurité. ‘’Il n’y a plus grand-chose à faire. Les gens ne parlent que de la politique. Cela a impacté tout le monde’’. 

Pour lui, on ne devait pas mettre des verres pour les abris bus. ‘’On devait utiliser un matériau pas facile à détruire comme le fer. Les jeunes qui font ces casses pensent faire du tort aux gouvernants, mais c’est à nous qu’ils causent ce tort’’. 

‘’On ne devait pas saccager le BRT, parce que c’est notre patrimoine’’, dit une dame trouvée devant chez elle, non loin du chantier du BRT à Liberté 6. Elle demande, par ailleurs, aux policiers de faire attention en lançant les grenades lacrymogènes. Les populations de Liberté 6 et 5 en souffrent. ‘’On les a formés pour cela ; qu’ils fassent attention à ce qu’ils font.  Lors des affrontements de ce lundi, ils ont jeté trois grenades lacrymogènes aux alentours de notre maison. Nous avons des neveux qui sont asthmatiques’’.  

DIANA DIA (Stagiaire)