Un Kora d’Or célébré tout en émotion
C’est avec fierté mais surtout avec beaucoup d’émotion que la chanteuse Aïda Samb du label Prince Art a fêté son Kora d’Or lors d’une soirée «Sargal» organisée à Sorano. Le public est venu en masse au rendez-vous de la lauréate en Côte d’Ivoire, dans la catégorie Meilleure Artiste Traditionnelle féminin.
Ce week-end, une soirée «Sargal» au Théâtre national Daniel Sorano s’organisait en l’honneur d’Aïda Samb, récemment sacrée Kora d’Or en Côte d’Ivoire, dans la catégorie Meilleure Artiste Traditionnelle féminin. Menée d’une main de maître par la journaliste Keb’s Thiam, de la TFM, qui officiait ce samedi en tant que maître de cérémonie, l’évènement a débuté sur le coup de 11h quand la belle de la soirée s’est présentée sur scène pour interpréter son morceau phare, «Saaraba».
Radieuse, la chanteuse, était pour l’occasion vêtue d’une tenue spécialement conçue pour elle par la styliste Diouma Dieng Diakhaté (présente dans la salle) : il s’agissait d’un ensemble «taille basse» d’une couleur entre le turquoise et le Vert du Nil, rebrodé sur les ourlets de larges bandes bronze et complémenté d’une cape à manche kimono rouge brique en tissu chatoyant. Perchée sur de très hauts talons, la chanteuse a passé le plus clair de son temps à serrer la main de ses fans qui, ne pouvant pas rester sur leurs sièges respectifs, se sont amassés tout au long de la soirée au pied de la scène pour lui tendre des billets de banque rouges, bleus, verts et, parfois, violets.
Alternant des morceaux traditionnels, comme celui sus-cité, avec d’autres plus modernes (avec, par exemple, «Askan wi»), Aïda Samb a assuré une ambiance d’enfer dans la salle, aidée en cela par deux danseuses très (très souples) et de nombreuses guest-stars qui sont venus l’accompagner sur scène. On a pu notamment assister à des duos d’anthologie entre elle et des diva comme Kine Lam, Fatou Guëwel Diouf ou encore Coumba Gawlo… Wally, le fils de Thione Ballago Seck, était lui aussi de la partie, vêtu comme à son habitude, de manière fort colorée.
Fidèle à elle-même, c’est avec beaucoup d’humilité qu’Aïda Samb a adressé la question de sa récente victoire au Kora Awards 2012 : «Cette victoire n’est pas que celle d’Aïda Samb. C’est celle du public, du Sénégal tout entier. C’est un honneur que vous me faites, ce soir, de répondre à mon appel à Sorano.», a-t-elle à maintes fois répété au cours de la soirée.
Bien que plusieurs VIP aient fait le déplacement dont Habib Sy, ancien ministre et actuel maire de Linguère, la star de la soirée était sans conteste El hadj Samba Diabara Samb, le grand père de la chanteuse, à qui tous les honneurs ont été faits. Chanté par plusieurs stars montées sur scène, il a lui-même pris le micro en milieu de soirée pour chanter quelques notes avec sa petite fille. On pouvait réellement témoigner de l’amour qui existe entre ces deux parents, au vu de la fierté dans le regard du grand père et de la révérence dans celui de la petite fille.
Battant son plein, la soirée s’est poursuivie dans la joie et la bonne humeur bien après minuit, avec, notamment, la prestation remarquée du percussionniste Pape Moussa et de ses danseuses, qui ont fait hurler la salle avec leur pas de «Taxx ci ripp», la présence de DJ Boubs qui animait des interviews VIP dans les coulisses du théâtre et la chute, spectaculaire quoique brève, de Keb’s Thiam sur scène alors qu’elle tentait de rejoindre les coulisses. Une soirée dont on se souviendra longtemps.
Sophiane BENGELOUN
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