L'État veut mettre fin à l'errance des malades mentaux
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La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a présidé hier une réunion interministérielle sur l’errance des malades mentaux. Des décisions fortes ont été annoncées.
La problématique de la prise en charge des malades mentaux est en passe d'être résolue. Des solutions ont été préconisées lors de la réunion interministérielle sur l'errance des malades mentaux au Sénégal. La rencontre a eu pour objectif de développer une approche multi-sectorielle, en vue d’assurer une meilleure prise en charge des malades mentaux errants. ''La loi sur les maladies mentales ne prend pas en charge certains aspects tels que la prise en charge ou la réhabilitation. C’est pourquoi, nous estimons qu’il faut la revisiter et l’adapter à la nouvelle situation à laquelle nous faisons face tous les jours'', a indiqué le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Awa Marie Coll Seck, à l'issue de la réunion. L'idée, selon elle, est d'unir les forces pour ''mettre à plat le problème sur l’errance des malades mentaux''. Le ministre souhaite que chacun situe sa responsabilité. Car actuellement, ce sont les sapeurs-pompiers qui jouent le rôle de prise en charge des malades mentaux, qui les orientent vers les structures spécialisées, ''alors que ce rôle doit être dévolu à la police et à la gendarmerie''. Le ministre de la Santé a également insisté sur ''les déterminants'' de cette maladie, telle que la drogue. ''Des experts ont avancé la drogue comme première cause des maladies mentales'', a fait savoir Mme Seck qui estime qu'on doit être attentifs aux premiers signaux, afin d'éviter d'en arriver au stade de l’errance. Dans la même veine, le ministre a annoncé l'ouverture de nombreuses structures qui vont permettre ''la prise en charge et la réinsertion des malades''.
Le ministre a donc annoncé la mise en place d’un comité de suivi et d’un sous-comité qui prendra en charge l’internement des malades mentaux errants, le 10 octobre prochain, lors de la journée mondiale de la santé mentale. ''Nous avons un problème de recensement et de suivi des malades mentaux. La plupart d’entre eux renoncent au traitement à cause de la cherté des médicaments, tandis que d’autres sont perdus de vue, après quelques semaines d’internement dans les hôpitaux'', s'est désolée Mme Seck. ''Dans notre logique de développer une approche multi-sectorielle en vue d’assurer une meilleure prise en charge des malades mentaux errants, le ministère mènera des actions pour que les cas particuliers tels que la maladie mentale et les personnes vivant avec un handicap puissent bénéficier de la couverture de maladie universelle'', a ajouté Awa Marie Coll Seck. En effet, le ministre de la Santé n'exclut pas d'en arriver à la ''gratuité des médicaments''.
La réunion a vu la participation de nombreux ministères dont celui de la Femme, de la Justice, des Affaires étrangères et des Collectivités locales.