Les acteurs de la prévention routière ont réussi mardi le pari de la mobilisation à la Chambre de commerce de Dakar. Outre les représentants des instances intervenant dans le secteur, les opérateurs de transport, chauffeurs et syndicats ont massivement honoré de leur présence le lancement de la dixième édition de la nouvelle prévention routière. Ils ont décidé de prêter main forte aux autorités étatiques en vue d'atteindre un de leurs objectifs majeurs : réduire la gravité des accidents de 35% d'ici 10 ans ou encore baisser le nombre de morts sur les routes d'ici 2020.

Dans cette dynamique, le ministre des Infrastructures et des Transports, Mor Ngom, a annoncé la décision prise par le gouvernement sénégalais de ''redéfinir le système de délivrance du permis de conduire''. Et d'ajouter que ''l'État va prendre ses responsabilités et toutes ses dispositions pour sécuriser le permis de conduire en luttant contre les falsifications. Ceci, à travers l'utilisation de moyens technologiques les plus actuels dont la biométrie.''

Il sera aussi question, selon le plan d'action pour la décennie, ''d'une augmentation du financement de la sécurité routière en veillant à ce que les projets d'infrastructures routières tiennent compte de la sécurité.''

Le Directeur de la nouvelle prévention routière, Mactar Faye, l'a rappelé hier : 90% des accidents de la route résultent de défaillances humaines. Si les accidents de la route influent négativement sur la vie économique et sociale, il faut s'attendre, selon le ministre de tutelle, à des conséquences dramatiques dans les prochaines années. D'où cette nécessité pour les acteurs de miser sur un changement des comportements avec une sensibilisation du grand public. Par ailleurs, le nouveau plan de sécurité routière qui vient d'être finalisé, dans le cadre de la politique économique et sociale, veillera entre autres à la formation des chauffeurs de transport en commun, au contrôle technique, l'application stricte de la loi et au renforcement des urgences.

Matel Bocoum