Bara Ndiaye risque 10 ans de réclusion criminelle
Jugé pour trafic de chanvre indien, Bara Ndiaye risque 10 ans de réclusion criminelle. Face aux juges de la Chambre criminelle de Dakar, l’accusé qui est en détention depuis 2020 a contesté les faits. Il a été arrêté avec 10,5 kg de chanvre indien, à Rufisque.
Le 6 novembre 2020, Bara Ndiaye tombait dans les filets des éléments de l’Ocrtis. Il détenait par devers lui un sac contenant 8 blocs de chanvre indien, soit un poids de 10,5 kg. Interrogé, l’homme qui s’apprêtait à remettre le produit prohibé, lors de son arrestation, soutenait avoir acquis la drogue auprès de Samba. D’après lui, il devait céder le chanvre indien à Ndiol, à 70 mille francs CFA. A l’instruction, il avait avoué qu’en mettant en relation Samba et Ndiol, c’était pour une affaire de drogue. Il renseignait que Ndiol voulait acheter le chanvre 900 000 Francs CFA.
Né en 1986, Bara Ndiaye a déjà eu trois condamnations pour usage de chanvre indien. Cette fois-ci, il risque une peine de 10 ans de réclusion criminelle, si le juge de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar suit le réquisitoire du parquet. Jugé pour trafic intérieur de drogue, l’accusé a pourtant plaidé non coupable. « Je ne suis pas dealer. Ndiol m’a dit qu’il voulait retourner à Mbour pour tenter l’émigration irrégulière avec Samba à bord de la pirogue. Lorsque les policiers m’appréhendaient, je n’avais pas de sac avec mois. Je n’ai pas été pris à la plage. Ndiol a échappé aux policiers », s’est-il défendu.
A l’en croire, depuis que son père est devenu chef de quartier, il ne s’occupait que de son travail de maçon. « J’ai fait huit ans au daara. Je peux bien gagner ma vie sans la drogue », a-t-il déclaré. Sur les propos qu’il avait tenus à l’enquête, il affirme que les policiers ont refusé de lui traduire les propos qui lui sont prêtés dans le procès-verbal.
Ainsi, son avocat Me Mouhamadou Moustapha Dieng a trouvé le réquisitoire du Procureur de la République sévère. Selon la robe noire, son client est victime de sa naïveté. « Il a une capacité d’amendement. Etant plus jeune, il a violé la loi. Ne le jugez pas pour son passé pénal. Il s’est engagé dans une voie de rédemption, en embrassant des métiers (maçon et pêche). Il a cherché le bon chemin. On peut moduler la sanction, surtout qu’il a dit qu’il n’a pas vérifié le contenu. Sa connaissance du produit n’a pas été rapporté », a relevé l’avocat qui sollicite la requalification des faits en détention. Pour la peine, Me Dieng a demandé une application bienveillante de la loi pénale pour son client.
Ce dernier sera édifié sur son sort le 1er février prochain.
MAGUETTE NDAO