Publié le 27 May 2012 - 10:28
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DE JUILLET

La COSYDEP craint pour l'école sénégalaise

Cheikh Mbow, le Coordonnateur de la COSYDEP

 

Après cinq mois de grève, le secteur de l'éducation se remet progressivement des sérieuses perturbations vécues. Mais la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (COSYDEP) craint qu'elle ne retombe dans des perturbations avec les élections législatives de juillet prochain.

 

En effet, pour Cheikh Mbow, le Coordonnateur de la COSYDEP qui faisait face à la presse, ''il est essentiel que l’école puisse être épargnée du champ politicien. Ce qu’il faut dire, c’est qu’il y a beaucoup d’acteurs de l’école impliqués dans les législatives''. C’est pourquoi, il a invité l’Etat à ''veiller à ce qu’il y ait un fonctionnement normal et régulier de l’institution scolaire qui ne doit en aucun cas subir ces joutes législatives''. D'après M. Mbow, ''les élèves font aujourd’hui face à un calendrier d’urgence réaménagé, qui ne mérite pas encore des perturbations''.

 

Pour la COSYDEP, le contexte reste assez favorable à toute initiative pour préserver les acquis et à aller plus loin et mieux. Elle demande aux nouvelles autorités, l'ouverture sans délais du chantier majeur de la concertation nationale. Celle-ci va déboucher sur les solutions durables aux problèmes récurrents de l'école. Selon Cheikh Mbow, pour une pacification de l'espace scolaire, il faut faire la cartographie des acteurs qui interviennent dans l'éducation. ''La pacification de l'espace scolaire requiert des concertations régulières. Les accords qui seront sortis à l'issue de ces concertations doivent être respectés. Il faut aussi l'équité, l'inclusion de tous les acteurs. C'est cela qui crédibilise la quiétude des acteurs'', a-t-il expliqué.

 

Pour le coordonnateur de la COSYDEP, les conclusions des États généraux de l'éducation et de la formation devront être d'un apport décisif. ''L'école sénégalaise a trop souffert et si rien n'est fait, les changements si souhaités dans notre pays tarderont à se produire car l'éducation reste un principe levier pour le développement. La tenue de ces états généraux doit être imminente, mais pas bâclée. Les assises doivent être démocratiques, inclusives et décentralisées''. A l'en croire, ce chantier inspirera l’urgence de s’atteler vigoureusement à la prise en charge des engagements liés aux objectifs de l’éducation de qualité pour tous à l’horizon 2015.

En outre, le coordonnateur de la COSYDEP a invité aux nouvelles autorités à apporter des réponses urgentes par rapport ''aux modalités définitives d'organisation de toutes les sessions du baccalauréat, à la prise en charge de tous les bacheliers non encore orientés, aux modalités d'application des accords antérieurs signés avec les enseignant''.

 

Viviane DIATTA