Publié le 19 Dec 2013 - 02:25
6EME EDITION DU FESTIVAL «CASAMANCE EN SCENE»

 BLonBA du Mali arrache le Grand prix du public

 

Les rideaux sont tombés sur la 6ème édition du Festival international «Casamance en scène» co-organisé par la compagnie Bou-Saana et l'Alliance Française de Ziguinchor. Rencontre au terme de laquelle "le grand prix du public" qui récompense le meilleur spectacle a été décerné à la compagnie malienne BlonBa grâce à la pièce «Plus fort que mon père» interprétée par Michel Sangaré et Sidy Soumaoro Ramsès. Ces derniers ont tenu en haleine, plus d'une heure durant, le public venu nombreux à ce festival dont le thème était axé autour de «'ouverture à d'autres cultures».

Cette pièce où  comédie et rap s'enlacent étroitement relate l'histoire du roi forgeron Soumaoro Kanté, ancêtre de Ramsès, qui, en plus de ses talents d'artiste-musicien -compositeur, a ravi la vedette dans son rôle de comédien. "La musique va de paire avec le théâtre" a souligné Ramsès. «C'est formidable de retrouver des rencontres comme celle-ci en Afrique. Il faut la pérenniser.»

Outre BlonBa du Mali, l'édition 6 a enregistré la participation de compagnies théâtrales du Burkina Faso, du Bénin, du Sénégal, de la France et de la Belgique. Outre «Jazz et vin de palme», d'autres pièces venues d'ailleurs ont égayé le public.

Comme «Moi, Monsieur, Moi» de la compagnie Djarama Art (Sénégal), «Et si je les tuais tous madame» du Théâtre Acclamations du Burkina Faso, «Le prince séquestré» du groupe Parnas (France), etc.

Ce rendez-vous international a aussi été rythmé par une grande parade, un colloque international sur «le rôle de l'artiste en Afrique», une exposition sur les grandes figures du cinéma d'Afrique et des Caraïbes, un stage de régie et de création de lumière dirigé par la française Isabelle Sénègre, etc..

Professionnalisation

«Toute la programmation a été respectée. Le spectacle était de qualité et le public a répondu massivement tous les soirs», s'est réjoui Djibril Goudiaby, le directeur artistique de «Casamance en scène», après la remise du «Grand prix du public», heureux de constater que «la culture est un véritable levier du développement économique.» Mais il a regretté que les collectivités locales comme la Ville et le Conseil régional de Ziguinchor n'aient pas répondu à l'appel de «Casamance en scène».

"Le financement du festival a été réalisé à 98% à partir de l'extérieur et grâce à l'Organisation internationale de la francophonie, à l'Institut français de Paris, celui du Sénégal et la Wallonie-Bruxelles.» Selon Goudiaby, «Casamance en scène», à l'image de Saint-Louis Jazz ou de la Biennale de Dakar, «ambitionne de devenir l'un des plus grands rendez-vous culturels en Afrique de l'Ouest.»

HUBERT SAGNA (CORRESPONDANT,ZIGUINCHOR)

 

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