Publié le 21 Jul 2023 - 22:42
ACCÈS UNIVERSEL À L’ÉLECTRICITÉ – FINANCEMENTS DES PROJETS D’USAGE PRODUCTIF

Le Sénégal compte sur les énergies renouvelables

 

La Politique de développement économique et social du Sénégal, portée par le Plan Sénégal émergent (PSE), réitère l'accès à une énergie durable de qualité et abordable comme préalable nécessaire à l'atteinte des objectifs d'émergence parmi lesquels l’accès à l’électricité. Pour ce faire, les autorités sénégalaises misent sur l’usage productif, afin de hausser le niveau de production. L’Agence nationale pour les énergies renouvelables a entamé une campagne de sensibilisation dans ce sens.

 

‘’Nous comptons sur les énergies renouvelables pour atteindre notre objectif d'accès à l'électricité à l'horizon 2025. Nous avons beaucoup de projets que nous avons implantés dans les zones rurales très éloignées, à travers le solaire. Nous comptons aussi continuer tous ces projets à travers l'extension de réseaux, la finalisation de plusieurs dorsales et nous étudions comment faire de telle sorte que les villes à haute tension, que nous puissions basculer directement vers les lignes de distribution’’, a projeté Cheikh Niane, Secrétaire général du ministère du Pétrole et des Énergies qui se prononçait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de sensibilisation sur le financement des projets à usage productif des énergies renouvelables, en partenariat avec la coopération allemande, notamment la GIZ, le Bureau de mise à niveau et l'Agence nationale des énergies renouvelables.

Selon lui, ‘’tout ceci est dans un plan d'urgence que l'État est en train de mettre en œuvre pour l'accès universel à l'électricité, tout en utilisant les énergies renouvelables’’.

En effet, au Sénégal, l'accès et le coût de l'électricité ont été identifiés comme principales contraintes limitant l'atteinte des objectifs de développement durable. C’est pour cette raison que la politique gouvernementale prône un renforcement de la diversification du mix énergétique centré, entre autres, sur les énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire et un accès universel à l'électricité à l'horizon 2025, voire 2027.

‘’Pour ce faire, le recours aux applications décentralisées est nécessaire, en plus de l'extension du réseau électrique, pour garantir aux populations issues de zones isolées des services énergétiques fiables et modernes’’, a indiqué le secrétaire général.

Il souligne ainsi que ‘’l'État du Sénégal a quand même fait des actes très forts dans le domaine des énergies renouvelables. Nous avons dans le mix énergétique, environ 30 % qui dépendent des énergies renouvelables (le solaire, l’éolien, l'hydroélectrique)’’ et le Sénégal ambitionne, à travers le jet que nous venons de signer avec Son Excellence le Président de la République, à Paris, lors du Sommet sur le pacte mondial, à 2,5 milliards et un engagement à 40 %.’’ À l’en croire, ceci montre que le Sénégal est dans les dispositions pour le développement des énergies renouvelables.

Dans le même sens, ‘’il y a un travail qui est entrepris au niveau du ministère pour faire une évaluation exhaustive de toutes les installations qui sont faites au niveau du Sénégal en termes de production solaire pour pouvoir apprécier non seulement la distribution sur le plan spatial, mais la quantité, la puissance installée, parce que les 30 % dont on parle de mix, ce sont ceux qui partent dans le réseau de la Senelec et c'est sûr qu’après cette enquête, quand on aura la puissance installée par les différents autres acteurs, certainement on aura un pourcentage beaucoup plus important’’, assure Tamsir Ndiaye.

Et le DG de l’Aner de préciser que c’est la raison qui a poussé son agence à regrouper tous les acteurs qui sont au niveau de la base et qui font des activités extrêmement importantes pour l'économie du pays, mais aussi pour la fourniture de certaines denrées dont on a besoin pour l'alimentation.

‘’Donc, aujourd'hui, sachant que dans beaucoup de secteurs, dans beaucoup de zones, peut-être l'énergie conventionnelle n'est pas au rendez-vous, afin de créer les conditions, de les alimenter à partir du solaire essentiellement pour le moment, mais également de l'éolienne, pourquoi pas demain de manière à contribuer à cet accès universel à l'électricité et que tous les acteurs puissent disposer d'énergies pour mener leurs activités’’, ambitionne le DG.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)