Publié le 28 Nov 2013 - 07:40
APRÈS DUBAI

 Le Président Wade signalé à Kampala chez le président Museveni

 

Après le Golfe Persique, la région des Grands Lacs, suite à un long périple qui l'a successivement conduit en Arabie Saoudite et à Dubaï où il avait fini par installer ses quartiers, Me Abdoulaye Wade a posé depuis quelques jours ses lourdes valises à Kampala, en Ouganda, auprès de son ancien homologue, Yoweri Museveni. Que fait le "Pape du Sopi" auprès de l'un des plus anciens chefs d'Etat du continent, connu pour ses fortes alliances avec les Etats-Unis d'Amérique ? Me Wade, toujours en pèlerinage pour Karim Wade.

Il est constant que l'ancien président de la République en provenance de Dubaï n'a pas pu obtenir des entrées auprès des palais émirats, ce qu'il souhaitait, pour trouver des alliés "diplomatiques" afin de  trouver un sort judiciaire heureux à son fils en prison depuis maintenant huit mois. Me Wade, à Kampala, aux bords du Lac Victoria, ce n'est sûrement pas pour des vacances. A Dakar, de hautes autorités s'interrogent sur les raisons de sa présence sur les sources du Nil alors que quand il était aux affaires, Me Wade avait des relations exécrables avec l'ancien guérillero devenu l'un des chefs d'Etat les plus respectés en Afrique de l'Est.

Lorsqu'il a fallu en effet plier le destin de l'ancien guide de la Révolution libyenne, Kadhafi, il y a eu des échanges verbaux assez musclés entre les deux hommes ; Museveni ayant traité Wade de Président qui serait au service de la France, lors d'une rencontre des Présidents de l'Union africaine (UA). L'eau a donc bien coulé sous les ponts et Museveni va sans doute prendre sa revanche. De l'Ouganda, le Pape du  Sopi devrait faire une descente vers d'autres pays, pour prêcher la bonne parole pour son fils, après l'offensive qu'il avait tentée en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, juste après l'arrestation de Karim Wade. Cette stratégie découle, selon nos sources, du fait que bien des portes se sont fermées dans les pays arabes. 

Interdit de visas partout

Selon nos sources, Me Wade a bel et bien essayé de rencontrer plusieurs hauts responsables dont l'émir de Dubaï et le gouverneur.  Il a aussi tenté de prendre langue avec les boss de Dubaï Ports World (DPW) en vain. Beaucoup de pays contactés n'ont pas voulu octroyer le précieux sésame à celui qui a pourtant présidé aux destinées de notre pays, 12 ans durant. C'est dire que Me Wade est bien isolé. Et comme le malheur ne vient jamais seul, son successeur au Palais brille comme pas possible dans les pays arabes où on lui déroule partout le tapis rouge.

Malgré les peaux de bananes de Wade, le président Sall a été reçu ces dernières semaines par les plus hautes autorités koweïtiennes dont l'émir du Koweït Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah ainsi que le prince héritier, Sheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah etc. Vers la fin du mois de mai dernier, il se faisait recevoir par L’Emir du Qatar, Sheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani. Signe que les arabes ne connaissent que ceux qui sont au trône, pas ceux qui le perdent...

 

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