Ils sont des hackers et se regroupent autour de ‘’Mysterious team’’. Hier, après le bug de plusieurs sites d’institutions du Sénégal, dont celui de la présidence et du ministère des Forces armées, Mysterious Team a revendiqué l’attaque sur Twitter.

‘’Salutations, @Macky_Sall. Nous avons entendu dire que votre infrastructure informatique est confrontée à des pannes. Nous sommes solidaires avec les citoyens du #Sénégal qui sont déterminés à exercer leur droit de choisir librement leur prochain dirigeant’’, lit-on sur le compte d’Anonymous.

‘’Nous sommes Anonymous, nous sommes légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Redoutez-nous’’, ajoute-t-on sur une photo en bas de la publication.

En mars 2021, suite aux violentes manifestations pour protester contre l’arrestation d’Ousmane Sonko, Anonymous mettait en garde l’État du Sénégal. En effet, il y a eu, à l’époque,  des coupures d’Internet dans le pays. YouTube et WhatsApp étaient inaccessibles avec un débit très lent, impliquant un blocage des envois de messages audio ou la lecture de vidéos.

À travers un tweet, le mouvement hacktiviste, défendant la liberté d’expression sur Internet partout dans le monde, avait pointé du doigt le président Macky Sall et avait annoncé des actions spécifiques contre le Sénégal, si la situation n’était pas rétablie. "@Macky_Sall si vous avez un dossier contre votre chef de l'opposition, c'est une chose. Mais vous n'avez aucune excuse pour couper Internet ou nuire aux manifestants. Si vous n'avez rien à cacher, laissez le monde voir et les gens parler. #FreeSenegal", avait tweeté Anonymous.

Plus de deux ans après, ils mettent leurs menaces à exécution. C'est à la suite de tensions notées dans le pays et consécutives au dossier Adji Sarr-Ousmane Sonko.

Par ailleurs, explique-t-on dans un article de ‘’Socialnetlink’’, ‘’les hackers utilisent plusieurs moyens pour parvenir à leurs fins, notamment des attaques par déni de service qui ont pour but de surcharger un site pour qu’il ne fonctionne plus. Ils peuvent aussi publier des vidéos ainsi que des manifestes. Ces différentes actions permettent d’attaquer n’importe quelle cible qui est considérée comme ennemi des valeurs défendues par le mouvement (personne, gouvernement, organisation…) ‘’.