Trois étudiants jugés lundi prochain
Au moment où certains de leurs camarades défilent devant la commission de discipline de l’Assemblée de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, E. Faye, B. Diouf et O. Cissé ont fait face hier aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar. Ces trois étudiants ont été arrêtés, à la suite du saccage du rectorat. Jeudi dernier, des étudiants armés, selon les témoignages, de machettes, de gourdins, de couteaux, de haches, de gaz asphyxiants ont voulu protester contre la hausse du coût des inscriptions passé de 5 000 francs Cfa à 25 000 francs Cfa.
Les contestataires voulaient empêcher le retrait des formulaires d’inscription à l’UCAD. Ainsi, ils ont investi les bureaux des scolarités des Facultés. La manifestation a viré à la violence et s’est soldée par l’arrestation du trio estudiantin.
Déférés au parquet, les trois étudiants ont été inculpés pour actions diverses ayant causé des dommages aux personnes et biens et dégradation des biens appartenant à l’État. Les prévenus devaient être jugés hier, mais le procès a été renvoyé au 2 décembre prochain. C’est pour permettre à l’Etat de comparaître par le biais de son agent judiciaire.
Ce renvoi a été mis à profit par Mes Abdou Dialy Kane et Assane Dioma Ndiaye pour solliciter la mise en liberté provisoire de leurs clients. Mais ils se sont heurtés au veto de la représentante du parquet. Pour le substitut Ndèye Kansou Camara, le fait de loger au campus n’est pas une garantie de représentation. Elle craint que les étudiants ne se soustraient à l’action de la justice. Ses arguments ont convaincu le tribunal qui a maintenu les étudiants en prison, jusqu’au jour de leur procès.