Sur les traces de 2002

Nous y voilà enfin !… Quatre ans après le cauchemar de 2010, nous pouvons enfin retrouver le sourire. Cette année-là, tous les fans du ballon rond s’en rappellent, le Sénégal s’était fait éliminer de la Coupe du monde et de la Coupe d’Afrique. Et la performance de l’équipe, à l’époque dirigée par Lamine Ndiaye, avait tellement déçu face à une modeste équipe de Gambie (1-1) que les supporters avaient mis le feu au stade Léopold Sédar Senghor. Nous voilà donc bien loin de ce tableau. C’est véritablement une sorte de résurrection. Et sans fausse modestie, cette équipe que nous avons vu dérouler contre l’Egypte qui avait l’avantage de jouer chez elle a du potentiel.
N’avait-elle pas manqué de chance qu’elle aurait facilement pu s’imposer avec au moins trois buts de différence. Le syndrome des dernières minutes, qui nous a fait rater la qualification dès l’étape tunisienne, a plané dans les esprits. Tout le monde craignant qu’à la dernière minute, une ‘’patte’’ baladeuse ne vienne ravir aux Lions la victoire. Ouf ! On peut sans doute rêver de remettre 2002 à l’ordre du jour. Et pourquoi pas ? Sur le papier, les ‘’Lions’’ de la Teranga peuvent rivaliser avec n’importe quelle équipe à travers le monde.
Nous avons de belles individualités. C’est une force et une faiblesse en même temps. Car, c’est en effet la même équipe avec les mêmes potentialités qui a échoué à la Can 2012, alors qu’elle avait fait le plein de points en phase qualificative, en engrangeant 16 des 18 points possibles. On connaît la suite. Sous la direction d’Amara Traoré, l’équipe n’a pas pu prendre un seul point au premier tour et est rentrée au pays ‘’auréolée’’…de honte. C’est dire que le chemin qui reste à être parcourue est encore parsemé d’embûches.
Il va bien falloir rester concentré et… discipliné dans le jeu. Le talent n’est sans doute pas ce qui manque aux Sénégalais mais ils ont la fâcheuse tendance de se laisser aller. Il faudra bien construire une équipe, comme on construit un château, brique sur la brique. C’est en tout cas une chance inouïe pour cette génération de marquer l’histoire. Comme celle des El hadj Diouf, Fadiga et autres qui ont eu à le faire de façon éclatante. Quel que soit par ailleurs ce qu’on peut leur reprocher.