Publié le 2 Jun 2013 - 17:35
CRI DE DÉTRESSE

De l’électricité et de l’eau saine s’il vous plaît !

 

Branchez-nous aux réseaux de la Senelec et de la Sde, et nous ferons le reste pour développer notre terroir, c’est le cri de cœur des ressortissants de la Communauté rurale de Mlomp Kassa.  L’énergie électrique étant incontournable pour tout développement, les forces vives de ladite communauté en a fort besoin pour rentabiliser les énormes ressources économiques de sa localité.  Forte d’une population de près de 15 000 habitants répartis dans 19 villages sur une superficie de 337 km2, la Communauté rurale de Mlomp Kassa (département d’Oussouye) attend impatiemment depuis des années d’être branchée au réseau électrique national.

Que de projets moisissent dans les tiroirs, faute de ressources énergétiques!  Devant le silence coupable pour ne pas dire irresponsable de l’État, l’heure de la mobilisation a sonné pour se prendre en main.  Ne pas attendre tout de l’État, c’est l’appel lancé aux populations et aux ressortissants de la localité disséminés partout à travers le monde.

''A nous d’agir ensemble !'' Cet appel du Professeur Bienvenu Sambou, lors de la conférence tenue le dimanche 26 mai dernier, doit être repris en chœur par les 14 476 habitants de la localité pour refaire le retard accusé par notre chère communauté rurale. La jeunesse est interpellée en premier. Estimée à 61,38% de la population, cette frange doit se faire le défi de prendre son destin en main. L’avenir lui appartient.

Potentiellement riche en ressources économiques, la zone a également l’avantage d’être gâtée par la nature.  Autant sur les plans hydrique, agricole, halieutique et touristique, la Communauté rurale de Mlomp regorge d’énormes ressources.  Les ressources naturelles existent en quantité et en qualité.  Mais faute d’énergie électrique, source incontournable à tout développement, et de l’eau courante faute de forage fonctionnel, encore moins de robinet, tout est bloqué.  En plus d’une pluviométrie assez abondante (c’est la zone la plus arrosée du pays d’après la météo), la nappe phréatique n’est qu’à 15, voire 14 mètres de profondeur. Autant d’atouts qui restent en l’état, faute de moyens pour les exploiter.

Prenant exemple sur le Japon pauvre en ressources naturelles mais qui, grâce à ses forces vives a su faire émerger son pays au rang des premières puissances mondiales, le Pr. Bienvenu Sambou, par ailleurs Directeur de l’Institut des Sciences de l’Environnement (Ise) de la Faculté des Sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop appelle à la mobilisation pour traduire en acte le Plan local de développement (Pld).  Un Pld ''né de la base et fait pour servir à la base et à son développement'' d’après ses concepteurs du Conseil rural et qu’il nécessite de réactualiser puisque qu’il date de neuf ans.  Réalisé en 2004 le Pld a pour vocation de ''mettre en place une nouvelle stratégie de développement construite à partir d’une perspective de développement coordonné, durable et cumulatif et non pas d’un ensemble d’interventions dispersées et déconnectées, plutôt fondées sur l’assistance et non pas sur la promotion du développement''.  Pour sa mise en œuvre, les cadres ne manquent pas dans la communauté.  Mais, encore faudrait-il être branché au réseau électrique, source incon- tournable à tout développement.

L’ancien régime politique avait déjà lancé les premières jalons en y installant des poteaux électriques et un château d’eau, aux nouvelles autorités d’achever le projet.  Les fils de ladite Communauté rurale de Mlomp en ont fort besoin pour assurer leur avenir.

ANSOUMANA SAMBOU

Journaliste au Quotidien Le Soleil

 

Section: 
Vivre pour la raconter : A la mémoire de mon BFEM, à la mort en face, à mon petit frère
Analyse Économique Comparative : Le Sénégal face à la Guinée, un dépassement temporaire ?
La ligne radicale du Premier ministre Ousmane Sonko l'emporte sur la ligne modérée du Président Diomaye Faye
LE JOOLA, 23 ANS APRÈS : Un appel à la justice et à la dignité pour les familles des victimes
Sénégal : Quand l’urgence devient méthode
POUR PRÉPARER LA RUPTURE AVEC LE NÉOCOLONIALISME : PASTEF DOIT REDEVENIR L’ORGANISATEUR COLLECTIF DU PEUPLE!
Abdou Diouf, la RTS et la mémoire nationale : Encore une occasion manquée
ET SI ON PARLAIT D’INSERTION DES JEUNES A LA PLACE D’EMPLOI DES JEUNES
Tourisme, culture et artisanat : Une articulation stratégique pour le développement
ÉGALITÉ EN DANGER : L’alerte d’Onu Femmes
DU CAPITAL A LA CONNAISSANCE : Transformer la fuite en source, le Brain Drain en Brain Gain
Un cri de cœur pour les clubs sénégalais : Sauvons notre football local  
Matériel agricole au Sénégal : Entre modernisation promise et réalité du terrain
La souveraineté en partage : La diaspora sénégalaise au cœur du financement national
Un champ est une école vivante : Ode à l’intelligence de la terre et à la pédagogie du vivant
Le PRES en partage : Le pacte de Monza entre Sonko et la diaspora
SERIE : LE MONDE TEL QUEL ! : L’ONU à 80 ans : Une occasion cruciale de renouveau
La tentation du parti-État : Un glissement révélateur
DE LA CONSOMMATION À L’INVESTISSEMENT : FAIRE DE LA DIASPORA LE MOTEUR DE LA CROISSANCE SÉNÉGALAISE
Ousmane Sonko en Italie : Quand la diaspora devient un pilier du projet national