Parti naguère dirigé par le sémillant opposant politique Talla Sylla, l'Alliance Jëf-Jël vit une crise ouverte avec la contestation du président intérimaire, Yoro Ba par la biais d'une pétition qui aurait été signée par trente six départements. ''Yoro Ba est un arriviste, c'est un rampant'', a ainsi déclaré Pape Mactar Seck, secrétaire national aux Affaires électorales du Jëf-Jël, hier lors d'un point de presse à Dakar. Selon lui, le président intérimaire du parti ''viole délibérément les résolutions des instances suprêmes que sont le Congrès et le Conseil national (…) en plus d'exclure des militants rompus à la cause de l'esprit du parti''. D'après une pétition qui aurait signée par 36 départements du Sénégal, la formation politique serait en ''léthargie'' depuis que Talla Sylla a créé le mouvement Wallu. Le document ajoute que l'Alliance Jëf-Jël ''est devenu un fond de commerce pour le président intérimaire (…) Yoro Ba profite de la situation actuelle qu'il a créée pour assouvir des intérêts strictement personnels'', a dénoncé Pape Mactar Seck.

Selon Pape Mactar Seck, le président intérimaire Yoro Ba a été été invité à tenir un congrès avant les élections législatives du 1er juillet, ''mais il n'en a rien fait''. Conséquences, a poursuivi M. Seck, le Jëf-Jël aurait enregistré des ''départs non négligeables'', notamment à Ziguinchor. Pour y remédier, a-t-il fait savoir, des responsables et militants ont appelé le vice-président du parti, Pape Ameth Keïta, en coordination avec les membres du Bureau politique et les sages, à mettre en place une commission ad hoc et à prendre un certain nombre de mesures pour ''donner au Jëf-Jël son lustre d’antan''. L'agenda confié à Keïta est ainsi établi : organisation du congrès, reprise des réunions du Bureau politique, réintégration des militants exclus dans les instances du parti, rassemblement des militants pour la reconstruction du Jëf-Jël, et élection d'un secrétaire général national.

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