Les caissières écrouées en quête de Liberté provisoire
Du nouveau dans l’affaire du détournement dans le montant alloué aux orphelins du Sida et logé à Post-Finance. Les avocats des trois caissières inculpées vont plaider aujourd’hui, la liberté provisoire de leurs clientes, devant la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar. Les conseils veulent faire humer l’air de la liberté à leurs clientes que le parquet compte bien maintenir en prison.
En effet, le doyen des juges avait accordé la liberté provisoire aux dames Natou Sarr, Binta Diop et Marième Guèye, écrouées pour complicité de détournement avec Isma Seck, Directeur administrative et financier (DAF) de Post-Finances. Mais le parquet avait attaqué l’ordonnance de mise en liberté provisoire des trois caissières.
Le quatuor a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, depuis juin dernier, pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture de commerce et de banque, détournement de deniers publics, escroquerie portant sur des deniers publics et complicité. D’après l’accusation, Isma Seck a profité du projet de la Banque mondiale en faveur des orphelins du Sida, déjà clôturé, pour soutirer 70 millions de francs Cfa dans les caisses de la Post-Finances.
L’argent provient d’un appui budgétaire d’un montant de 1 milliard 250 millions de francs Cfa que la Banque mondiale a alloué au Comité national de lutte contre le Sida (CNLCS). L’argent a été déposé dans les comptes de la Post-Finances pour des raisons de transparence. Le montant du préjudice est estimé à 70 millions de francs CFA. Il est reproché au DAF d’avoir utilisé des enfants pour réussir son coup, aidé en cela par des caissières. Au moment de l’éclatement de cette affaire, deux autres stagiaires avaient été arrêtés. Ils ont été finalement libérés.
FATOU SY