Publié le 31 May 2021 - 22:50
DEUXIEME JOURNEE CHAMBRE CRIMINELLE

Elle met au monde l'enfant de son amant et l’aurait tué

 

Tombée enceinte, en l’absence de son mari parti en Europe, une jeune femme de 25 ans est accusée d’avoir mis fin aux jours de son nouveau-né. Selon l’accusation, elle avait confié qu’elle ne pourrait jamais vivre avec l’opprobre d’élever un enfant illégitime. Elle conteste.

 

Trois affaires étaient inscrites au rôle d'audience de la deuxième journée de la deuxième session de la Chambre criminelle de l'année 2021. Il s'agit de 2 cas de pédophilie et de détournement de mineur et d'un cas d'infanticide. Comme lors de la première journée, le tribunal de grande instance de Tambacounda a refusé du monde. Parmi les trois cas jugés, l’infanticide a le plus retenu l'attention. Dans cette affaire, les faits se sont déroulés, le 27 février 2020 à Soubacounda, un village de la commune de Maka Colibantang.

La prévenue, une femme âgée de 25 ans, mariée, est tombée enceinte de son amant, en l'absence de son mari qui était parti en France. De retour au Sénégal, le mari a accepté le fait et a pardonné sa femme de l’avoir trompé. Ainsi, il a promis de baptiser l'enfant, comme si c'était le sien. Mais cette décision du mari d'étouffer l'affaire, malgré tout, n’a pu apaiser les remords de la jeune dame. Un jour, des témoins l'ont entendue dire de vive voix qu'elle ne supporterait jamais de voir cet enfant illégitime vivre et grandir. Elle aurait dit : "Si ce n’est pas lui, ce sera moi".

C'est ainsi que 4 jours après la naissance de l'enfant, elle prit la décision de le tuer. Un après-midi, seule dans la cour de la maison, elle se mit à crier : ‘’au secours’’. Arrivés sur les lieux, les voisins constatèrent le décès du bébé. Elle fut arrêtée et déférée à la maison d'arrêt et de correction de Tambacounda.

Devant la barre, la prévenue a reconnu avoir donné naissance à un enfant de sexe masculin et nié lui avoir ôté la vie. Selon elle, l'enfant est mort d'une mort naturelle. Une thèse que semble confirmer son mari. Selon le couple, l'enfant était malade, depuis quelques jours. Une thèse qui ne convainc guère le maître des poursuites, Modou Sokhna Thiam. Le représentant du ministère public estime que la femme était la seule à vouloir intenter à la vie de l'enfant. Le mari n'était pas sur les lieux, au moment des faits.

Selon le parquetier, la prévenue n'avait aucune envie de garder l'enfant et elle a profité de ce qu’elle était seule avec ce dernier, pour mettre fin à sa vie. C'est ainsi qu'il a requis 5 ans de réclusion criminelle contre elle, pour infanticide.

Le juge, après avoir écouté les différentes parties, a fixé le délibéré au 24 juin 2021.

BOUBACAR AGNA CAMARA (TAMBA)

 

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