''Je pense être un génie''
''Je voudrais rester à (Manchester) City'' et ''faire de grands matches'' avec l'Italie à l'Euro, confie un Mario Balotelli sûr de son ''génie'' dans un entretien à France Football, mardi.
L'attaquant de 21 ans revient aussi sur ses expulsions à répétitions, le gain du titre par City lors de la folle dernière journée de Premier League et, dans un registre plus intime, son destin d'enfant malade, adopté à l'âge de deux ans. En 66 matches avec les Citizens, Super Mario a inscrit 28 buts, mais il a aussi reçu 22 cartons et connu quatre expulsions. ''Parfois, tu te sens comme l'unique personne à pouvoir faire gagner un match. Alors, tu prends toutes tes responsabilités, tu en fais trop et tu fais quelque chose de mal'', se justifie-t-il. Non sans lucidité, "Balo" souligne que s'il tombe dans les provocations, ''le problème, ce n'est pas les autres, c'est moi''.
Parlant de lui à la 3e personne - ''c'est facile de faire confiance quand Mario marque deux buts dans un match'' -, il sait reconnaître sa ''chance'' avec ses entraîneurs en club (Roberto Mancini) et en sélection (Cesare Prandelli) : ''Eux, ils me comprennent'', veut-il croire. Balotelli décevrait s'il ne balançait pas quelques perles. ''C'est parce qu'il y a peu de gens avec ce talent (le sien) qu'ils sont peu à pouvoir juger ce que je fais'', attaque-t-il. Plus loin : ''Oui, je pense être un génie''. Deux phrases après : ''Quand quelqu'un me dit que je suis stupide, je lui ris en face. Je pense être plus intelligent que la norme. Mais je te jure que ça ne m'intéresse pas de le démontrer''.
Il en est persuadé, son énorme foi en lui a fait la différence dans la final du Championnat anglais. Entré en jeu à la 75e minute contre QPR lors de la dernière journée alors que City était mené 1-2 et avait titre perdu, il était ''sûr de marquer. Finalement, j'ai fait la passe décisive (pour Sergio Agüero qui inscrit le but de la victoire 3-2 et du titre)''. FF l'interroge aussi sur sa maladie infantile (perforation de l'abdomen) dont il a été sauvé de justesse. ''Je pense que j'ai eu beaucoup de chance. Il y a quelque chose au-dessus de moi qui doit me maintenir en haut''. Le mot ''chance'' revient à propos de sa famille adoptive, qui a pris le relais de ses parents biologiques, immigrés ghanéens en situation très précaire. ''S'ils n'avaient pas été là, je ne serais pas au niveau où je suis aujourd'hui''. ''On s'appelle tous les jours'' dit-il à propos de sa mère adoptive.
(Lequipe.fr)