Le Promoged élabore un plan d’action avec les acteurs
Le Promoged veut résoudre les problèmes de gestion des déchets solides dans les territoires du Sénégal. Pour réussir ce pari, le programme mise sur les élus locaux et autres acteurs. Plus de sept cents d’entre eux sont actuellement en conclave à Saly Portudal pour élaborer un plan d’action.
La gestion des déchets solides est une problématique au cœur des politiques publiques de l’État du Sénégal. C’est pour cette raison que le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l'économie des déchets solides (Promoged) est mis en place pour trouver une solution durable à ce fléau qui gangrène l’épanouissement de la population sénégalaise.
Cependant, pour réussir ce pari, le Promoged mise sur les acteurs et les élus locaux. Deux cent quinze acteurs et élus locaux sur une cible de 775 acteurs sont ainsi regroupés à Saly Portudal pour une session de capacitation dans ce sens, mais également pour élaborer un plan d’action.
‘’L'objectif, pour nous, c'est d'aller dans une dynamique durable. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu démarrer par une formation et par la suite l'élaboration d'un plan d'action’’, a informé d’emblée Ibrahima Diagne. A en croire le directeur du Promoged, c'est ce plan d'action que leur structure doit accompagner. À terme, ‘’le Promoged va appuyer en logistique et par la mise en place d'infrastructures. Ce que nous voulons, c'est que cette dynamique locale puisse être portée par la collectivité. Qu'elle puisse elle-même organiser des fora communautaires, que cette collectivité puisse porter la sensibilisation, qu'elle puisse porter l’éducation environnementale, que tout l'engagement citoyen et le changement de comportement attendu soient portés à la base. C’est pourquoi on s'est dit qu’il est nécessaire de former les collectivités et les aider à élaborer leur plan d'action’’, explique-t-il.
Selon lui, à travers le programme Sénégal zéro déchet, l'objectif c'est de changer de paradigme en faisant des déchets des ressources. Mais, précise-t-il, ‘’pour le faire, il faut du savoir, du savoir-faire et du savoir être. C'est pourquoi, sur instruction du ministre de l'Urbanisme, de l’Habitat, du Logement et de l'Hygiène publique, le Promoged a voulu organiser des sessions de formation, de renforcement des élus et des agents municipaux pour s’inscrire dans l'efficacité et l'efficience’’.
Sur la même lancée, M. Diagne a montré la nécessité de renforcer les capacités des acteurs territoriaux. ‘’Chaque commune a mandaté cinq représentants, dont deux élus et trois agents des services techniques municipaux. Et pendant trois jours, nous allons les capaciter, partager avec eux tout le lexique des déchets, les enjeux des déchets, mais surtout les préparer à élaborer et mettre en œuvre des plans d’action. Parce que l'objectif, c'est que chacun puisse être porteur d'une dynamique locale pour arriver à ce Sénégal zéro déchet’’, insiste le directeur.
Cette session de Saly Portudal constitue le lancement d’une série de formations intégrée dans un vaste programme de 32 sessions de formation sur la gouvernance territoriale et la gestion des déchets solides, au bénéfice de 775 élus locaux et agents municipaux venant des sept régions d’intervention du projet que sont Thiès, Saint-Louis, Matam, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Au terme de ces sessions de formation, ces acteurs territoriaux devront être assez outillés pour élaborer et mettre en œuvre des plans d’action.
Au niveau de la région de Thiès où ils ont démarré ces sessions de formation, ils sont 215 acteurs territoriaux provenant des 43 collectivités locales à prendre part à cette session de formation des acteurs territoriaux de Thiès.
Pour le gouverneur de Thiès, venu présider l’ouverture de cet atelier, ‘’c'est une session importante, eu égard à la particularité de certaines de nos communes en matière de gestion des déchets solides. Pendant de longues décennies, la prise en charge de ces déchets n'a pas été une préoccupation de l'État. Mais avec le programme du président de la République ‘Sénégal zéro déchet’, nous avons commencé à mettre en place les structures et les cadres de cette problématique. Ce que nous visons à travers ce programme, c'est d'arriver à avoir des programmes ou nous ne cohabitons plus avec ces déchets’’.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)