Publié le 6 Jul 2021 - 07:40

Guy Marius Sagna

 

L’activiste Guy Marius Sagna a tenu à montrer son soutien aux prisonniers du Camp pénal qui ont entamé depuis hier une grève de la faim. Ils dénoncent la violence et les actes de maltraitance dont ils sont victimes depuis l’évasion de Boy Djinné. Se basant sur sa propre expérience, GMS affirme que ‘’les prisonniers du Camp pénal sont fatigués. Ils vivent la surpopulation carcérale. Je rappelle, poursuit-il, que la prison du Camp pénal est celle où les restants de bouffe étaient commercialisés 10 000 F CFA la bassine, le fameux "ñamu mbam" ("la bouffe de cochon" : allusion à la mauvaise qualité de l'alimentation carcérale). 

Lors des trois mois que j'ai passés en prison au Camp pénal, j'ai pu expérimenter le manque d'eau là-bas. Vous vous imaginez ! Des prisonniers qui ne peuvent ni aller ni venir manquent d'eau au Camp pénal. Si en plus de tout cela, on ajoute les provocations, les brimades qu'ils subissent, les prisonniers du Camp pénal souffrent’’. Une situation qui se serait aggravée depuis l'évasion de Baay Moodou et l'arrivée du nouveau directeur.

Le leader du Frapp demande l’humanisation des prisons sénégalaises.  ‘’Nos prisons doivent être démocratisées, humanisées, en attendant l'application de peines alternatives à la prison, la réduction du mandat de dépôt systématique et des politiques qui sauvent les Sénégalais des prisons. Nier la réalité de l'enfer carcéral au Sénégal conduira à des mutineries de prisonniers’’, prévient-il dans une note parvenue à ‘’EnQuête’’, non sans ajouter que le ‘’directeur qui sait qu'aucune caméra ni radio ne peut entrer dans sa prison, se permet de dire qu'il n'y a aucune grève au Camp pénal. En prison, les prisonniers ont très peu de moyens de protestation. Les réunions, les pétitions... y sont interdites’’. 

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