Publié le 19 Aug 2013 - 17:46
INFANTICIDE

 Aïssatou Ngom lâche son bébé à Petersen et tombe à Diourbel

Le jeudi 15 août, alors que la communauté catholique fêtait l'Assomption de la vierge Marie, Aïssatou Ngom a mis au monde un bébé qu’elle a ensuite jeté dans la carcasse d'un réfrigérateur à la gare routière de Petersen. Après son forfait, elle est allée se réfugier à Diourbel, dans sa maison familiale.

 

C’est dans la journée du 15 août dernier que la jeune Aïssatou Ngom, Satou pour les intimes, a commencé à sentir des douleurs au niveau du bas-ventre, avant de se mettre à  saigner. Après quelques heures de travail, Satou mit au monde un bébé dont elle a déclaré ignorer le sexe. ''C’est le jour même de l’accouchement que j’ai su que j’étais enceinte. Une grossesse que même mon mari ignorait'', dira-t-elle plus tard. Ainsi, ne sachant quoi faire, après la venue de l'enfant, elle prit la décision de l'envelopper dans un drap et de jeter le corps dans la carcasse du réfrigérateur. Ce sont des passants qui ont découvert le corps sans vie du nouveau-né et alerté la sûreté urbaine. Rapidement, les enquêteurs sont parvenus à localiser l’auteur du forfait qui, après coup, avait décidé de retourner dans sa famille. C'est ainsi qu'ils ont alerté la police de Diourbel qui a mis la main sur Aïssatou Ngom.

À Médina Toul, c’est la tristesse. Les gens ne comprennent toujours pas pourquoi la fille a agi de la sorte. Satou elle même ne sait pas. ''C’est précisément à Petersen que j’ai pensé à abandonner le bébé. Je n'y avait jamais pensé auparavant'', a-t-elle déclaré à ses proches. C'est d'autant plus incompréhensible que l'enfant est issu d'un mariage légal qui a été contracté dans les règles de l'art. Un de ses proches parents raconte : ''Satou est arrivée dans la nuit de jeudi, dans un état pitoyable. C’est à peine si elle tenait sur ses jambes. Nous l’avons accablée de questions. Dans un premier temps, elle ne voulait rien dire. Sous la pression, elle a fini par raconter ce qui s’est passé''. Le mis en cause leur a également dit que le nouveau-né ne respirait plus lorsqu’elle l'enveloppait dans le pagne.

Issue d’une famille démunie, Aïssatou Ngom est mariée à un homme qui, ne pouvant pas faire face à tous ses besoins, l'a autorisée à se rendre dans la capitale pour trouver un travail de domestique. Jusque-là, elle s’en sortait pas mal avec sa patronne Mme Dione, dans un des quartiers chics de Dakar. Seulement, déclare-t-elle, pendant tout ce temps qu’elle travaillait comme domestique, elle n’avait jamais pensé qu’elle portait les germes d’un enfant qui serait issu de son dernier rapport avec son mari resté à Diourbel. a déclaré Aissatou Ngom actuellement en détention au commissariat central de Diourbel en attendant d’être déférée au parquet. «Mon dernier rapport avec mon mari date du 24 janvier 2013, jour du Maouloud, et depuis lors, je n’ai pas eu le moindre rapport avec qui que ce soit». Jurant sur tous les saints, l’accusé dit n’avoir jamais commis d’adultère.

 

 

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