Débuts étoilés pour la bande à Parker face aux Américains
Pour leur grand retour aux JO, les basketteurs français n'auraient pas pu rêver plus belle affiche que celle qui les oppose aux super héros américains dimanche en ouverture du tournoi olympique.
Il a fallu douze ans et une succession déprimante de déceptions pour retrouver les Bleus aux Jeux, une consécration pour la génération de Tony Parker, sans doute la plus talentueuse que le pays ait connu. "La satisfaction est à la hauteur de l'attente. C'est un rêve qui devient réalité", souligne le meneur des Bleus, triple champion NBA.
Le dernier match de la France sous les anneaux remonte à la finale de Sydney en 2000, déjà face aux Etats-Unis, lors de laquelle Antoine Rigaudeau, Laurent Sciarra et leurs collègues avaient offert une superbe résistance. Un France-USA de basket est un événement qui ne se rate pas, "un match mythique, l'équivalent d'un France-Brésil en foot", selon le capitaine Boris Diaw, et opposera deux équipes au profil similaire puisque 20 des 24 acteurs ont un lien avec la NBA.
Cela promet un match très spectaculaire avec des duels aux quatre coins du parquet entre Parker et Paul, Gelabale et Bryant, Batum et Durant ou encore Diaw face à LeBron James. Si les Français, finalistes européens en 2011, disent qu'ils n'ont "pas peur" et répètent que le Team USA n'est "pas imbattable", la balance penche nettement en faveur des Américains qui débarquent avec cinq champions olympiques de Pékin et cinq champions du monde d'Istanbul en 2010.
Avec cinq champions olympiques de Pékin et cinq champions du monde d'Istanbul deux ans plus tard, le Team USA a fière allure et ressemble plus à la vraie "Dream Team" de 1992, dont on fête le vingtième anniversaire, qu'à la triste troupe de 2004, la seule à avoir laissé échapper l'or. Malgré les forfaits de plusieurs joueurs majeurs (Rose, Howard, Wade, Bosh), l'équipe de Mike Krzyzewski reste favori grâce à son réservoir de stars inépuisable qui lui a permis d'être championne olympique et du monde avec deux équipes 100% différentes ces quatre dernières années.
"On a de la vitesse, beaucoup de vitesse", prévient Kobe Bryant qui pense être "interdit de territoire" américain en cas d'échec et ne vise en conséquence rien d'autre qu'une médaille d'or pour ses derniers Jeux.Ce sera également la dernière campagne de "coach K" et même de tous les acteurs présents si le projet de la NBA, qui ne veut plus qu'envoyer des joueurs de moins de 23 ans aux compétitions internationales, se concrétise.
Une raison de plus de se régaler devant les parties de saute-mouton des Américains si jamais la version VI s'avère être la dernière. Battue par l'Espagne en finale du dernier Euro, la France s'annonce comme un trouble-fête potentiel avec une équipe truffée de joueurs NBA même si Joakim Noah est absent et que Tony Parker doit jouer avec des lunettes de protection après avoir été opéré de l'oeil gauche à la mi-juin.
Dans le même groupe que la France et les Etats-Unis au premier tour, l'Argentine, championne olympique 2004 et troisième en 2008, va, elle, tenter un dernier exploit olympique avec la génération de Manu Ginobili.
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