Le CUSEMS fait planer le spectre d'une année blanche ...
Le combat est engagé ; le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (CUSEMS) se radicalise avec son 7e plan d'action qui devrait déboucher, si le gouvernement ne prend pas le taureau par les cornes, sur une année blanche. En conférence de presse hier, le CUSEMS a dénoncé l'iniquité et la discrimination dont l'Etat fait montre à l'endroit des professeurs, la chute vertigineuse de leur pouvoir d'achat et la dégradation de leurs conditions de vie et de travail.
Ce qui serait la conséquence du langage de sourds avec les autorités qui ont jusque-là refusé de prêter attention à leurs revendications, ce, malgré les nombreux courriers qui leur ont été adressés dans ce sens.
Toutes choses qui font que Mamadou Mbodj et ses camarades n’excluent pas d’arriver à une année blanche. ‘’Si le gouvernement ne règle pas la situation dans un bref délai, nous allons directement à une année blanche. Et surtout, qu'il n'y ait pas de discrimination’’, a prévenu Dame Mbodj, le Chargé des revendications du CUSEMS. Les syndicalistes n'entendent lâcher du lest que lorsque le chef de l'Etat sénégalais se décidera à régler définitivement cette crise qui risque de paralyser le secteur. ‘’La grève est la dernière arme que nous utilisons. Si rien n'est fait, le gouvernement endossera les conséquences d'une année blanche’’, tonne Abdoulaye Ndoye, le porte-parole.
Mais avant d’en arriver là, le CUSEMS déroule son 7e plan d’action à partir d’aujourd’hui mardi, avec une grève de 48 heures. ‘’Avec ce plan d'action, les professeurs des lycées et collèges entament une grève ce mardi avant d'observer un débrayage le jeudi, suivi d'une autre grève les vendredis et samedis. Il sera aussi question de procéder à la rétention de toutes les notes à compter de ce lundi (hier) et de boycotter les compositions du premier semestre’’, a expliqué Mamadou Mbodj, le Secrétaire général du CUSEMS.
Pour Abdoulaye Ndoye, le porte-parole, le gouvernement cherche à culpabiliser les enseignants ; ce que ses camarades et lui ne vont jamais accepter. ‘’Depuis 720 jours, nous luttons pour plus de justice et de respect. Nous exigeons aussi une amélioration de nos conditions de vie et de travail’’, dit-il.
Viviane DIATTA