Publié le 10 Jul 2012 - 17:19
LUTTE - ENTRETIEN AVEC ZOSS (1ERE PARTIE)

 ''Si Boy Niang m'avait battu, j'allais abandonner la lutte''

 

C'est un Zoss à la mine heureuse qui a débarqué à l'Unité 4 des Parcelles Assainies. Dès sa descente de son véhicule 4x4, le chef de file de l'écurie Door Doraat est accueilli par une foule qui commence à se massifier. ''Zooooooss !'', crient certains qui s'empressent de le saluer et de le féliciter. ''Mon enfant s'était égaré lors de ton combat'', dit une jeune dame. Auréolé par sa victoire devant Boy Niang, dimanche, Zoss a rejoint l'école élémentaire PA Z pour une autre séance d'entraînements. Mais avant de commencer ses exercices devant ses fans qui, en chantant, exhibent le trophée, le grand-frère de Garga Mbossé a échangé avec les journalistes. ''Je veux Tyson'', clame-t-il.

 

 

Zoss, après une défaite contre Papa Sow, vous réussissez à relever le défi de battre Boy Niang. Comment vous avez vécu ces moments ?

 

Je ne fais que remercier Dieu pour cette victoire qu'il m'a offerte. Tout peut arriver dans la vie, on tombe, on se relève après. J'avais une autre stratégie par rapport à ce combat mais j'ai dû me résoudre aux conseils qu'on m'avait donnés. Maintenant, je n'applique que les conseils qu'on me donne. Parce qu'à l'époque, je n'admettais pas d'attendre mon adversaire.

 

Pourquoi vous a-t-on conseillé de ne pas attaquer Boy Niang ?

 

Boy Niang est un lutteur qui est toujours sur la défensive alors que je suis un lutteur offensif. Chacun essayait de s'appuyer sur son point fort. Hier (dimanche), je l'ai piégé dans ce qui fait sa force. Je l'ai poussé à la faute, c'est-à-dire à être offensif, pour pouvoir le terrasser.

 

Après le combat, Boy Niang avait contesté votre victoire, arguant que l'arbitre avait sifflé pendant l'action qui a mené à sa chute hors du cercle ?

 

Il était simplement stupéfié (rires). Parce que lui, qui était dans une belle ascension, espérait passer par moi pour arriver à un niveau plus haut. C'étaient ses calculs, donc il ne pouvait accepter de perdre ce combat de la sorte. C'est seulement ça. On sait que je l'ai battu avec la manière, je lui ai fait un placage exceptionnel.

 

Il a dit qu'il va déposer un recours auprès du Comité national de gestion de la lutte (CNG)...

 

(Rires) C'est jeter de l'argent par la fenêtre parce que sa défaite ne fait pas l'ombre d'un doute. Chacun peut en juger ; donc en arriver à saisir le CNG, ce n'est pas très fair-play, il devrait me féliciter, rien que pour la beauté du sport. Ils doivent croire en Dieu parce que ce qu'il est en train de faire n'est pas un beau geste.

 

Quel statut vous a conféré cette victoire ?

 

Ça montre tout simplement ma vraie valeur. Je ne peux pas comprendre qu'on donne Boy Niang favori dans un combat de ce niveau, alors que vous avez vu les prouesses que j'ai réalisées, les ténors que j'ai battus. Nombre de personnes avaient misé sur lui ; même certains reportages avaient tendance à me snober comme si je n'étais pas son adversaire alors que la lutte implique tout le monde. Il faut qu'on fasse de beaux gestes aussi parce que je fais des largesses à chaque fois que je croise les communicateurs traditionnels.

 

On a tous nos mamans et papa et chacun se bat pour entretenir sa famille. Mais cela permet de bien se situer. On ne peut pas concevoir notre passivité pendant les dix premières minutes. Mais quand il s'est engagé, je l'ai battu à la seconde près. Ça ne pouvait que se passer ainsi parce qu'il sait que je l'aurais terrassé en un temps record s'il m'avait attaqué très tôt. Je ne boxe pas dans la même catégorie que ces jeunes-là (il se répète). Je crois que je dois pouvoir arriver à un autre niveau plus haut, c'est d'ailleurs mon principal objectif.

 

Quel niveau ?

 

Ce n'est pas une chose qu'on peut dire à l'instant même, mais je prie Dieu d'y arriver. J'ai accepté ce combat uniquement pour confirmer que je ne boxe pas dans la même catégorie que lui. Vous savez que si ce gosse m'avait battu, ça m'aurait peut-être poussé hors de la lutte, parce que je n'aurais eu aucune valeur après. Je sais donc pourquoi j'ai accepté de l'affronter.

 

Le travail que je fais ne vise pas ces jeunes. Il y aussi des paroles qui me blessent : ''C'est un homme de chance...''. Qu'est-ce que cela veut dire ? J'ai travaillé pour gagner et les gens n'ont rien trouvé que de dire ces choses-là. Je me suis bien entraîné pour gagner ; je me réveillais à 4 heures du matin pour venir ici (école PA Z) ; je me suis rendu également aux États-Unis pour me préparer. Donc j'ai mérité mon sort.

 

 

A suivre

 

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