Les obstacles du dessein du CNG s’agrandissent
L’organisation d’un tournoi entre Vip pour désigner le ‘’Roi des arènes’’ est parti pour tomber dans l’eau du fait de nombreuses barrières, notamment des lutteurs eux-mêmes.
‘’Ceux qui convoitent le titre de ‘Roi des arènes’ n’ont qu’à accepter de se retrouver dans un tournoi que le CNG va organiser. (…) Après la défaite de Yékini face à Balla Gaye 2, la question se pose à savoir : est-ce que celui qui a battu un lutteur resté dix ans sans perdre est meilleur que ce dernier ? Depuis quelques années, on réfléchit sur un tournoi, une sorte de carnaval de Rio’’, avait suggéré le président du Comité national de gestion de la lutte (CNG).
Le Dr Alioune Sarr veut ressusciter le tournoi de 1982, à l’issue duquel Manga 2 avait été reconnu comme tel après avoir ‘’battu, après deux éditions, Mor Fadam en finale. Manga 2 avait l’obligation de remettre son titre en jeu tous les trois mois.’’ La volonté de le refaire avait été réelle. ‘’Du temps de Mbagnick Ndiaye, ministre des Sports, et Youssou Ndour, ministre du Tourisme, l’idée avait été retenue. Un tournoi entre les 10 meilleurs de la lutte avec frappe, on est prêt à l’organiser’’, avait révélé celui qui dirige la lutte sénégalaise.
Mais ce dessein plausible reste peut-être une utopie aujourd’hui. Les obstacles qui se dressent devant lui sont nombreux et quasiment insurmontables. ‘’C’est un débat intéressant qui m’a valu le foudre de certains’’, a reconnu Alioune Sarr. Premier couac !
Les adversaires et l’argent
La deuxième grosse barrière est l’attitude de certains lutteurs qui ne veulent pas s’affronter. Modou Lo a toujours dit qu’il ne prendrait pas part à un tournoi où figure Yakhya Diop alias Yékini. Eumeu Sène a également clamé qu’il ne lutterait jamais contre l’enfant de Bassoul. Une confrontation entre Balla Gaye 2 et Lac de Guiers 2 est presque impensable. Le président du CNG avait raison de dire : ‘’Mais faudrait-il que les ténors acceptent de s’affronter entre eux.’’
Troisièmement, le Dr Alioune Sarr semble donc se tromper en ‘’pensant que si on arrive à proposer de gros cachets, les ténors vont accepter de se mesurer à travers un tournoi.’’ L’argent ne conditionne pas la tenue d’un tel événement. En plus, les promoteurs ont décidé de plafonner les cachets à 50 millions F Cfa. Ce que certains lutteurs ont d’ores et déjà rejeté.
Le titre de ‘Roi des arènes’ sénégalaises n’est pas parti pour trouver un consensus et le débat va persister pendant très longtemps.
ADAMA COLY