‘’Sans les volontaires, pas de réussite’’
Volontaire membre de l’Académie nationale olympique sénégalais, Moussa Diédhiou a été coopté par le CNOSF dans le cadre de sa coopération avec le Comité olympique national et sportif sénégalais (Cnoss).
On se focalise souvent sur le comité d’organisation composé de grands noms et d’acteurs majeurs du sport, mais pour la réussite d’événements aussi importants que les Jeux olympiques, il faut aussi un nombre important de volontaires engagés et bien formés.
À Paris, pour les besoins des Jeux, il a été mobilisé pas moins de 45 000 volontaires. Ils sont dans les sites de compétition, le village des athlètes, les lieux d’entrainement, les centres destinés aux médias, jusque dans les gares et aéroports pour accueillir et orienter les visiteurs.
La vingtaine, taille svelte, Moussa Diédhiou, volontaire sénégalais, fait partie de l’équipe déployée partout dans Paris pour la réussite du plus grand événement sportif de la planète. Membre de l’Académie nationale olympique sénégalais, il a été coopté dans le cadre de la coopération entre le Comité national olympique et sportif français et le Cnoss. Il compte jouer pleinement sa partition. ‘’Je suis là dans le cadre du partenariat entre les deux comités. Certes, en tant qu’apprenant pour renforcer mon expérience, mais aussi pour contribuer à la réussite de l’événement. Je pense que les expériences acquises me seront utiles et pour les JOJ-2026 chez nous’’, témoigne le passionné du volontariat et du sport.
Déjà à Paris depuis deux semaines, le jeune Sénégalais est surtout fasciné par le niveau d’organisation, en particulier par la parfaite synchronie entre les actions des différents intervenants. ‘’Ce qui m’a le plus marqué, raconte-t-il, c’est la coordination des équipes. Moi, je suis dans le pôle relations internationales qui s’occupe de diplomatie, coopération internationale et autres, mais je travaille en étroite collaboration avec le pôle protocole qui est chargé de la réception des invités VIP, des partenaires… Il y a aussi d’autres pôles avec lesquels on travaille. C’est cette coordination qui permet de tout organiser en syncro, afin d’éviter les couacs et faire en sorte que chacun ait les informations en temps réel. C’est magnifique’’.
Originaire du sud du Sénégal, plus précisément de Ziguinchor, Moussa s’est un peu essayé au foot comme tout jeune Sénégalais. ‘’Mais vu que je n’étais pas doué, reconnait-il le sourire en coin, je me suis converti au tennis avec coach Berthé. C’était au stade de l’Amitié avant qu’il ne ferme’’.
Le Casaçais est par ailleurs revenu sur sa rencontre avec le volontariat, qui est le fruit d’un pur hasard. En 2020, alors qu’il venait fraichement de décrocher son Master 2 en anglais à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le monde faisait face à l’une des pires crises sanitaires de son histoire ; difficile de trouver du boulot. Un ami lui fait alors part de l’organisation à Dakar du tournoi qualificatif de boxe pour les JO de Tokyo en 2020. C’était le déclic. ‘’Comme j’étais disponible, je me suis inscrit. Depuis lors, je m’investis à fond ; je me suis créé une passion. C’est grâce à cette passion et à cet engagement que je suis devenu IOC yang leader, qui est une sélection de 25 jeunes par le CIO dans les différents continents. Je fais partie de la cohorte 2021-2024’’, a-t-il expliqué.
Depuis qu’il est engagé dans cette nouvelle voie, Moussa voit les choses de manière différente. Il aime se mettre à la disposition de la communauté, de l’intérêt général, avec engagement, détermination et beaucoup de passion.
Le volontariat, selon lui, c’est le don de soi et c’est essentiel pour la réussite de grands événements comme les JO. ‘’Certes, il y a un comité d’organisation avec des experts chevronnés et expérimentés. Mais sans les volontaires, il ne peut y avoir de réussite. Ce sont les volontaires qui dédient leur temps, leur énergie et leur volonté pour la réussite de ces genres d’événements. Leur participation est indispensable’’, renchérit-il, non sans préciser les différentes formes d’implications : ‘’l’accréditation, l’accompagnement des athlètes, la mise en garde des enceintes dans les sports de combat, le protocole (accueil et orientation des invités, l’assistance des officiels…)’’.
Partie prenante des JOJ-2026, Moussa Diedhiou est très optimiste quant à la réussite de l’organisation. Selon lui, du côté managérial, tout est fin prêt depuis 2022. Il reste juste le côté infrastructures où il y a encore des efforts à faire. ‘’Je pense qu’en 2022, même Dakar était prêt du point de vue managérial. Et là on a eu quatre ans de plus. Nous sommes vraiment optimistes que tout sera au top. Déjà, on a l’arène nationale, Dakar Arena, le stade Abdoulaye Wade… Nous avons organisé un festival gigantesque : Dakar en Jeux en 2022 et 2023, et c’était un test grandeur nature en perspective de ces Jeux olympiques’’, plaide le jeune volontaire déjà prêt pour relever le défi.