Publié le 28 Nov 2013 - 15:20
MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE, TRAQUE DES BIENS MAL ACQUIS

 Le Ps vote pour BBY et dézingue le Pds et ses avocats

 

La mort annoncée de Benno Bokk Yaakaar (BBY) et son remplacement par l'Alliance pour la majorité présidentielle (voir EnQuête du mardi 26) souhaité par le président de la République n’emballe toujours pas le Parti socialiste. Dans une déclaration rendue publique hier, Ousmane Tanor Dieng et ses camarades estiment que ''la majorité a besoin de s’appuyer sur un ressort solide qu’a incarné et qu’incarne encore BBY''.

À cet effet, ''au lieu d’épiloguer sans fin sur sa disparition prochaine et d’agiter comme un chiffon rouge le spectre d'une recomposition de la majorité'', il s’agit, selon les socialistes, ''par une amélioration de son organisation et de son fonctionnement et par une solidarité gouvernementale et politique plus affirmée, de transformer l’alliance électorale devenue gouvernementale en un levier stratégique de stabilité qui fixe un cap et installe une gouvernance publique concertée''.

Cette entreprise, selon le Parti socialiste, ''exige un partenariat durable et sincère bâti sur une concertation permanente entre les parties prenantes et ouvert à toutes les forces vives qui présentent des garanties de crédibilité et d’engagement dans l’œuvre de redressement national sans toutefois ouvrir la voie à la pratique malsaine de la transhumance''. Ainsi, ''la responsabilité commune des alliés est de prendre l’initiative en vue de construire un consensus national durable sur les options fondamentales de notre pays qui transcende les intérêts partisans et les alternances successives''.

Se prononçant par ailleurs sur la traque des biens mal acquis, le Parti socialiste dénonce et condamne des «arguties juridiques servies à travers les médias» afin «d’obscurcir le jugement de l'opinion pour tenter de disculper, par avance et hors des prétoires, les personnes poursuivies pour le délit d’enrichissement illicite''. Tanor Dieng et Cie démentent les propos de ''quelques professionnels oublieux sinon ignorants de l’organisation de l’entraide et de la coopération judiciaires et laissant croire que les autorités françaises auraient refusé de coopérer avec la justice sénégalaise''.

Rappelant l'engagement pris à Dakar par François Hollande sur cette question, le Ps estime que ''rien ne vaut les cris d’orfraies, quand tant d’hommes, de femmes et d’enfants souffrent encore dans leur vie, et que tant de ménages et d’entreprises à travers le pays continuent à payer les conséquences désastreuses de la gestion calamiteuse du défunt régime''.

ASSANE MBAYE

 

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