Publié le 28 Nov 2013 - 13:56
NÉGOCIATIONS DANS L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR CE VENDREDI

 Le Saes pose sa plate-forme, le Gouvernement en ordre de bataille

 

Alors que de difficiles négociations s'ouvrent demain vendredi entre le Saes et le gouvernement, les deux parties affûtent leurs armes. Les enseignants du Supérieur entendent faire passer leur plate-forme alors que le gouvernement a d'ores et déjà annoncé hier, en conseil interministériel, qu'il ne fera pas plus que ses moyens...

 

«Le Gouvernement se dit prêt à engager le dialogue avec le Syndicat autonome des enseignants du supérieur sur le protocole d’accord revendiqué depuis deux ans» par le Saes. C'est le message délivré hier pat le ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane, à l’issue d'un conseil interministériel convoqué par le Premier ministre.

Cette rencontre qui a réuni différents ministères ainsi que des techniciens et experts de l’État, s’inscrit dans une stratégie d’harmonisation des positions du gouvernement, en prélude aux négociations devant être engagées avec le Saes à partir de demain vendredi, à la direction de la fonction publique. Le gouvernement aura fort à faire car la plate-forme des enseignants pose plusieurs doléances : une remise à niveau du statut des titres pour les universitaires qui devront démarrer par le grade de maître de conférence, une réforme des retraites qui doit avoisiner les 80% du salaire de l’enseignant, une solution aux problèmes de logements des professeurs, et enfin une augmentation des dotations pour  l’université,  révèlent des sources syndicales contactées par EnQuête hier.

Mais, la tutelle a prévenu les universitaires à l'issue du conseil interministériel. «Bien que l’État n’ait pas de position figée et définitive, il ne prendra en compte les revendications des universitaires que dans les limites de ses possibilités et moyens», a souligné Mary Teuw Niane. Ce qui n'exclut pas pour autant la volonté des autorités d'engager la discussion avec les universitaires «en toute responsabilité» pour garantir une année universitaire apaisée, a tempéré l'ancien recteur de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Mamadou Makhfouse Ngom

Section: