Des réserves entre gouvernement et syndicats d'enseignants

La signature du protocole d'accord entre le gouvernement et les syndicats d'enseignants a été renvoyée à une date ultérieure en raison de quelques amendements.
Il faudra repasser la semaine prochaine pour espérer voir parapher l'accord entre le gouvernement et les syndicats d'enseignants visant à pacifier l'espace scolaire d'ici aux cinq prochaines années. Prévue hier, la signature du projet de protocole a été repoussée à une semaine en raison de quelques réserves soulevés par les syndicalistes.
En fait, les amendements demandés par la partie syndicale concernent quatre points essentiels : la reformulation des termes de l'accord, l'habitat social, l'indemnisation des enseignants ainsi que leur participation au concours du Faculté des sciences et technologies de l'éducation (Fastef), a fait savoir le secrétaire général adjoint du Syndicat national des enseignants de l'élémentaire libres/Force du changement (SNEEL/FC), Amadou Mbaye. Les syndicats estiment qu'il serait judicieux pour le gouvernement d'inclure des échéanciers bien définis à propos de l'habitat et de l'indemnisation. Si tous les amendements sont apportés par le gouvernement dans le nouveau document, ils s'engagent à signer le protocole et à remplir leur part du contrat. Car, a signalé Mamadou Lamine Dianté, secrétaire général du SAEMS/CUSEMS (enseignement moyen-secondaire), les enseignants ont été formés pour enseigner et non pour faire la grève.
Pour sa part, le gouvernement se veut rassurant quant à l'issue des négociations. A l'issue d'une séance plénière organisée au Conseil économique social et environnemental (CESE), le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, a soutenu que ce renvoi est une manière de crédibiliser davantage le protocole dans l'ultime but de mettre le système scolaire à l'abri des turpitudes. A son avis, ce protocole est ''réaliste et réalisable'' et le gouvernement s'évertuera à respecter tous ses engagements. M. Sy a ajouté que le gouvernement est dans une posture d'apporter des solutions aux problèmes très complexes de l'école nationale. Aussi, espère-t-il que le processus de communication et de discussions entamé avec les syndicats favorisera la stabilisation totale de l'environnement scolaire sénégalais.