Difficile lendemain de qualification à l’Hôtel Brazzerade ! Transformé en Tanière des Lionnes, Brazzerade a été dimanche le centre des protestations des filles de Bassouaré Diaby. Elles ont réclamé jusque tard dans la soirée leurs primes de match et de qualification.

« Nous n’avons vu personne depuis hier. Nous sommes laissées à nous-mêmes à l’Hôtel. Les dirigeants nous ont tournées le dos après la victoire d’hier. Ce qui est anormal, car nous représentons le Sénégal au même titre que les autres sélections masculines », pestent les joueuses de l'équipe nationale de football féminin du Sénégal.

Très remontées contre les autorités, les "Lionnes", regroupées dans un coin de l’Hôtel Brazzerade, laissent entendre au bout du fil : « Nous attendons le paiement des primes de qualification qui tardent à tomber. A cela, il faut ajouter les primes quotidiennes. Nous n’avons rien reçu durant les 16 jours que nous avons passés en regroupement. Chaque joueuse devait recevoir une prime quotidienne de 5000 francs. Le gars qui doit régler la chose est ici présent. Il discute avec les coaches, mais la situation n’est pas décantée. Il est sans doute en train de faire d’interminables calculs pour une chose qui devait être faite depuis longtemps ».

« Nous sommes des soutiens de famille et ça serait anormal de renter chez nous sans acheter un paquet de bonbons à nos parents. Cette situation n’est pas encourageante et il faut que les responsables du football s’en chargent le plus vite possible. Nous ne parlons pas des coaches, car ils sont payés par la tutelle. Nous ne demandons qu’une chose : entrer le plus vite dans nos fonds, afin de renter tranquillement chez nous. Toutefois, nos dirigeants ont repris les équipements en nous laissant que les maillots face au Maroc, des pantacourts et des bodies », ajoutent-elles.

Nous avons tenté de joindre la FSF et les coaches de l'équipe nationale. Nous sommes tombés sur leurs messageries vocales. Jusqu'à 23h30, her, les filles n'avaient encore rien reçu.  

CESTI-INFO