Publié le 13 Aug 2013 - 16:26
REFORME DE L’ECOLE PUBLIQUE

Le SUDES se félicite de la tenue prochaine des Assises nationales de l’éducation

 

Le diagnostic du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) sur l'école publique sénégalaise est sans appel. Celle-ci continue de traîner des "tares" et des "carences structurelles" à l'origine de résultats "peu satisfaisants voire médiocres" aux différents examens scolaires. Raisons qui font que le SUDES se félicite de l’organisation prochaine des Assises de l’éducation.

 

Le SUDES "se félicite de la décision du gouvernement d’organiser les Assises nationales de l’éducation avec la mise en place d’un comité de pilotage dont le président est officiellement nommé".

"Ce comité, dans la définition des orientations stratégiques de sa mission devra veiller en particulier, d’une part, à l’effectivité de l’approche systémique voire holistique de la réforme éducative à opérer d’autre part à un diagnostic sans complaisance du système éducatif depuis l’indépendance, en vue d’une réforme fondamentale articulée consensuelle et pertinente", lit-on dans cette déclaration.

"En tout état de cause, ajoute la même source, le SUDES considère qu’au regard des défis et enjeux éducatifs pour tout pays dans un contexte de mondialisation nous n’avons plus le droit à l’erreur dans une réforme éducative et aux tergiversations dans sa mise en œuvre".

"La fête de l’Excellence qui vient de couronner le concours général, ne doit pas être « l’arbre qui cache la forêt » des graves tares que traine notre Ecole dans tous ces cycles d’enseignement", juge ce syndicat, dans une déclaration parvenue à l'APS.

Selon le SUDES, l’année scolaire écoulée ''n’a guère été différente des précédentes, ce, depuis plus d'une décennie. Tout comme celles-ci, elle a connu de nombreuses et parfois longues grèves souvent localisées, occasionnées par la récurrence des retards de paiement de salaire et d’indemnités de déplacement mais aussi par les lenteurs et tergiversations du gouvernement dans les négociations avec les syndicats d’enseignants".

 

"De même, indique la même déclaration, tout comme par le passé, l’année scolaire écoulée a connu une école publique à plusieurs vitesses, en termes de conditions d’études et de travail, avec la prolifération croissante des abris provisoires, des classes hyper pléthoriques par endroits, le déficit chronique en enseignants qualifiés, en manuels et matériels didactiques".

"Last but not least, il s’y ajoute la persistance des lenteurs inadmissibles dans le traitement des dossiers de carrière de milliers d’enseignants", note le Syndicat. Il ajoute cependant que les enseignants "(…) ont aussi bien sûr, leur part entière de responsabilité dans la spirale de perturbations qui ont affecté les enseignements apprentissages".

"Pour le SUDES, cette combinaison de facteurs défavorables ne peut à l’évidence, produire que des résultats peu satisfaisants voire médiocres aux examens scolaires", est-il écrit dans cette déclaration.

Le syndicat rappelle que "les taux moyens d’admission au Bac et au BFEM de cette année comme par le passé, qui oscillent entre 35 et 40% depuis des décennies, sont symptomatiques des carences structurelles qui plombent notre système éducatif".

S’agissant des résultats du Certificat de fin d'études élémentaires (CFEE) et de l’entrée en 6e, poursuit-il, "il y a une forte probabilité qu’ils soient décevants, à l’image de ceux enregistrés à l’essai national en juin dernier''.

Selon le SUDES, ''la mise à l’essai et la généralisation du curriculum de l’éducation de base se sont déroulées dans de conditions matérielles et pédagogiques peu voire pas propices à la réussite de cette innovation pédagogique fondée sur l’approche par les compétences qui, en soi, est très féconde mais exigeante dans la pratique’’.

AVEC APS

 

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