Le Sénégal est loin des standards internationaux, selon le SIENS
Le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (SIENS) salue le concept ‘’ubi tey jang tey’’ qui en est à un début relatif de matérialisation. ‘’C’est quelque de chose de très positif que nous saluons. Nous disons que l’Etat a fait un bon choix, en institutionnalisant cette dynamique, en voulant inverser la tendance négative constatée dans la gestion du quantum horaire’’, note El Cantara Sarr, SG du SIENS. Qui, toutefois, fait remarquer ‘’qu’au Sénégal, nous ne travaillons pas assez, à tous les niveaux’’. De ce fait, poursuit-il : ‘’par rapport à l’école dans le cycle élémentaire, nous voyons que les standards internationaux ne sont pas atteints. Nous ne parvenons pas à atteindre l’objectif de réaliser le temps de travail voulu et nécessaire au niveau de l’élémentaire’’.
Le syndicaliste souhaite donc des mesures d’accompagnement pour cette initiative, comme le recrutement d’enseignants en nombre suffisant, le règlement de la question de l’allocation des enseignants ; la résorption des abris provisoires, des classes spéciales ; ainsi qu’une implication des collectivités locales. En outre, il préconise des mesures incitatives, notamment la modernisation des écoles qui ont eu à réussi le ‘’ubi tey jang tey’’, pour pousser les autres à copier ce modèle. ‘’Nous voulons dire que ces écoles qui ont respecté le concept doivent le sentir dans leur budget de fonctionnement’’, insiste-t-il.
‘’Seules deux rencontres se sont tenues’’
Abordant la question du suivi du protocole d’accords signé en décembre 2014 avec le gouvernement, El Cantara souligne que, depuis lors, seules deux rencontres se sont tenues. Celles-ci, dénonce-t-il, ont abouti à quelques petits frémissements, du point de vue matérialisation des engagements du gouvernement. Il s’agit de l’allocation en logistique qui a connu un début de réalisation. Quelques véhicules ont été affectés aux IA et IEF. ‘’Cette dotation, croit-il, devrait être renforcée ; et les centres régionaux de formation des personnels de l’Education ont été oubliés dans cette première livraison. Nous voulons qu’ils soient régularisés’’, a-t-il dit.
Par contre, sur la question du traitement salarial, des conditions matérielles de travail, la révision des textes de la carrière des inspecteurs, il souligne qu’aucune réalisation n’a été notée. Car, des inspecteurs peuvent rester trois voire cinq ans sans être reclassés au statut qui sied. A propos des heures supplémentaires dues aux formateurs dans des Centres Régionaux de Formation des Personnels de l’Education (CRFPE), il interpelle le ministre de l’Education nationale et lui demande de trouver une solution. ‘’Il faut que le ministre de tutelle fasse que ce dossier soit dépassé’’, dit-il.
Aida DIENE