Le Jaraaf crie au scandale
Le Jaraaf de Dakar a reçu notification de la décision du jury disciplinaire de la Caf, qui lui a infligé une lourde sanction relativement aux incidents survenus au stade Abdoulaye Wade le 8 décembre dernier face à l'USM d’Alger pour le compte de la deuxième journée de la Coupe Caf. Le club de la Médina trouve cette décision injuste et scandaleuse.
Les incidents lors du match nul (0-0) contre l'USM d’Alger, le 8 décembre au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, ont coûté cher au Jaraaf. Le club de la Médina a été lourdement sanctionné par la Caf.
Selon le journal ‘’L'Observateur’’, qui a donné l'information, le Jaraaf a écopé de quatre matchs à huis clos, dont deux avec sursis, et a d’une amende de 50 000 dollars (31,5 millions F CFA), dont la moitié conditionnée à l’absence de récidive sur un an.
Le club sénégalais engagé en phase finale de la Coupe Caf a pris acte de la décision de l'instance dirigeante du football africain. ''On a effectivement reçu la notification de cette décision prise par le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football'', a réagi le secrétaire général du Jaraaf. Léonard Diagne s'est offusqué de la mesure prise par cet organe.
''Mais d'emblée, nous disons que cette sanction est injuste et scandaleuse. On ne comprend pas. À l'heure où je vous parle, on ne sait pas si la partie algérienne a été aussi sanctionnée ou pas. Et donner une sanction comme ça sans motivation nous semble bizarre. C'est pour cette raison que nous disons que cette sanction au-delà d'être injuste est aussi scandaleuse'', a-t-il fulminé.
Le club dakarois a 60 jours pour s’acquitter de l’amende et trois jours pour faire appel de la décision devant les instances compétentes de la Caf.
Ce match de la deuxième journée de la Coupe Caf avait été marqué par des scènes de violence sur les gradins du stade Abdoulaye Wade. Au lendemain des faits, les deux clubs avaient fait des sorties pour donner des explications. Le Jaraaf a d’abord dénoncé une tentative de travestir les faits. ‘’Il nous a été donné de constater que, suite aux incidents survenus ce dimanche 8 décembre au stade Abdoulaye Wade lors du match Jaraaf-USM Alger comptant pour les phases de poules de la Coupe Caf, des articles tendancieux et commandités ont été publiés sur certains sites en travestissant la vérité des faits. Et pourtant, l'un des principes chers au fondateur du journal ‘’Le Monde’’ est le suivant : ‘Les faits sont sacrés, le commentaire est libre’. Les Vert et Blanc de la Médina ont tenu à remettre les choses dans leur contexte pour ''lever tout équivoque''.
Ainsi, ils ont tout d'abord dénoncé une violation des dispositions du schéma organisationnel par les supporters algériens à leur arrivée au stade de Diamniadio. Selon toujours le communiqué du Jaraaf, les supporters de l’Usma ont ‘’déployé leur banderole et allumé des fumigènes, qu'ils avaient préalablement dissimulés dans des béquilles, leur permettant ainsi de déjouer les contrôles de sécurité. Il s’en est suivi une situation de défiance et d'insultes à l'encontre des forces de sécurité, qui a perduré jusqu'à la fin du match’’.
Malgré leur tentative de déstabiliser les forces de sécurité, ces derniers les ont encadrées pour ‘’qu'ils quittent le stade en toute quiétude’’.
‘’Non contents de cet état d'esprit, ils ont déclenché une bagarre contre les forces de l’ordre et une volonté réelle d'aller à l'assaut des supporters du Jaraaf, préalablement retenus par les forces de l'ordre. Il s'en est suivi une situation de défiance, de sabotage et de destruction des sièges et panneaux Led situé sous leur tribune. Ensuite, ils ont vandalisé des box. Malgré cette violence inouïe, les forces de l'ordre ont fait preuve de résilience en les encadrant et en les accompagnant jusqu'à la dispersion totale du public. Tels sont les faits’’, a conclu le communiqué.
Pour leur part, les dirigeants de l'USM Alger ont accusé ‘’des supporters’’ du club de Jaraaf d’avoir pris ‘’d’assaut les tribunes et le terrain, ce qui conduit à des attaques physiques de gravité variable contre nos joueurs et les supporters de notre équipe’’.
Ces incidents ont occasionné la destruction de certaines installations dans le stade.
Directeur général de la Société de gestion des infrastructures publiques, des pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose (Sogip), Dame Mbodj a exprimé son indignation et a indiqué que les dommages sont estimés à environ 5 millions de francs CFA. La Sogip, gestionnaire du stade, a décidé de transmettre la facture des réparations à la Fédération sénégalaise de football (FSF), principal contractant pour l’événement.