Le football international se mobilise à son tour
Éric Cantona et Sepp Blatter, le président de la Fifa, rejoignent les associations de défense des droits de l'homme pour dénoncer le traitement réservé à Mahmoud Sarsak. Ce footballeur palestinien, incarcéré depuis trois ans sans procès en Israël, mène une grève de la faim depuis trois mois. Ses proches craignent pour sa vie.
Le visage de Mahmoud Sarsak est désormais omniprésent à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Sur des banderoles, à chaque carrefour, et en peinture sur les murs du club de foot local. Ce jeune homme de 25 ans, étoile montante du football palestinien, est devenu les symbole de centaines de palestiniens détenus sans jugement par les autorités israéliennes.
Le patron de la Fifa Joseph Blatter a demandé à la fédération israélienne de football d'intervenir en faveur du joueur palestinien. Un signe que la mobilisation autour de son cas commence à payer. Arrêté à sa sortie de Gaza et incarcéré en Israël depuis bientôt trois ans, le jeune sportif a entamé fin mars une grève de la faim pour réclamer sa libération.
Considéré comme "combattant ennemi"
Sarsak, qui a joué un temps avec la sélection nationale palestinienne, a quitté Rafah voilà presque trois ans, "avec toutes les autorisations nécessaires" selon ses proches, pour rejoindre le club de Balata en Cisjordanie. Mais il a été arrêté au point de passage d'Erez, arrêté par les autorités israéliennes et jeté en prison comme "combattant ennemi". Il attend son jugement depuis. En début de semaine, il a bu un peu de lait, une entorse à sa longue grève de la faim, pour tenir jusqu'à sa comparution devant un juge, peut-être aujourd'hui.
La Ligue des droits de l'homme, Amnesty International, et le représentant à Gaza des Nations Unies ont exhorté Israël à libérer Mahmoud Sarsak. Quant aux dirigeants palestiniens du club de Rafah, ils demandent aux clubs arabes et européens d'intervenir pour "sauver la vie du footballeur".