Publié le 24 May 2018 - 04:42
SUR LE CHEMIN DE LA PAIX EN CASAMANCE

« Unaam kayraay », la nouvelle trouvaille du peuple américain

 

De nombreuses performances et acquis ont été notés dans la résolution de la crise en Casamance et dans la sous-région. C’est du moins la conviction de l’Usaid qui vient de lancer, à Ziguinchor, le projet « Usaid Unaam Kayraay ». Autrement, « avec l’Usaid, nous contribuons à la paix ».

 

L’accalmie notée en Casamance, depuis quelques années maintenant, malgré quelques soubresauts, n’est pas fortuite. « Il est le fruit de beaucoup d’efforts consentis par le gouvernement du Sénégal, le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC), mais également la société civile », renseigne Madame Ndèye Marie Diédhiou, la Coordonnatrice de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance. Dans le souci de consolider ces performances et acquis, grâce notamment aux actions de maintien de la paix financées par l’Usaid depuis presque deux décennies au Sénégal, en Gambie et en Guinée-Bissau, l’organisme américain a procédé, il y a quelques jours à Ziguinchor, au lancement de son nouveau programme dénommé « Usaid Unaam Kayraay ».

D’une durée de deux ans, ce programme qui couvre la région naturelle de Casamance ainsi que les républiques sœurs de la Gambie et de la Guinée-Bissau vient s’ajouter aux nombreux autres projets initiés par l’Usaid. Il s’agit des projets Gouvernance Locale pour le Développement, de l’Accès à l’eau et à l’assainissement (Usaid Accès), du programme Santé et récemment du projet Feed the Future Sénégal Kawolor. Financé à hauteur de 700 millions de francs CFA, « Usaid Unaam Kayraay » compte contribuer significativement, de l’avis de Moussa Sow, Spécialiste Démocratie à l’Usaid, à encourager les organisations de la société civile à davantage engager le plaidoyer en faveur du processus de la paix en Casamance.

Selon lui, le projet a pour, entre autres objectifs, de renforcer les capacités de résolution des conflits et de plaidoyer des organisations de la société civile pour créer une paix durable en Casamance et dans les communautés frontalières de la Gambie et de la Guinée-Bissau. Sur le terrain, il sera mis en œuvre en partenariat avec Partners Global, Tostan et la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance. Il vise également à mettre en place une plateforme de plaidoyer des organisations de la société civile de la région naturelle de Casamance, de la Gambie et de la Guinée Bissau pour la mise en œuvre d’actions de plaidoyer pour la paix. « Ce projet qui constitue également un pas supplémentaire « sur le chemin de la paix en Casamance » magnifie, selon M Sow, le soutien du peuple américain aux populations sénégalaises engagées à transformer la dynamique de conflit en potentiel de développement.

HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)

 

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