Publié le 16 Jan 2024 - 06:39

Syndicat travailleurs justice

 

Le Sytjust a annoncé, hier, qu'il va continuer sa lutte en déroulant son 9e plan d'action. Il va décréter 72 heures de grève à compter de ce mardi 16 janvier. Le Bureau exécutif national du Syndicat des travailleurs de la justice, dans un communiqué, a suggéré au chef de l'État de prêter une attention toute particulière au ministère de la Fonction publique et du Renouveau du service public. "Il est souvent reproché à ce département ministériel une discrimination excessive dans les recrutements en faveur des ressortissants d’une certaine localité", note-t-on dans un communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’. D'après le Bureau exécutif, ce manque d’équité a frustré la jeunesse sénégalaise qui nourrissait beaucoup d’espoir dans cette opportunité que leur offrait le président de la République qui a eu la volonté politique d’offrir aux jeunes Sénégalais la possibilité d’accéder à des emplois publics de manière juste et équitable.

Par ailleurs, dit-on, le ministère a été l’initiateur de la création d’un cadre de fonctionnaires en porte-à-faux avec les critères d’excellence et de mérite à travers les concours d'accès à la formation aux métiers des corps des administrations centrales. "Pour la première fois de l’histoire de la Fonction publique sénégalaise, sont créés des corps de fonctionnaires des administrations centrales dont l’accès ne nécessite ni concours ni formation professionnelle initiatique. Il s’agit du corps des juristes-conseils de hiérarchie A1, du corps des juristes-conseils de hiérarchie A2, du corps des juristes-conseils de hiérarchie A3, du corps des juristes-conseils assistants de hiérarchie B1 et du corps des agents techniques des affaires juridiques de hiérarchie B4", rappelle-t-on dans le document. Le Bureau exécutif éclaire que ces corps ont été créés par le décret n°2023-678 du 23 mars 2023 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires des affaires juridiques initié par le ministère de la Fonction publique et du Renouveau du service public.

Ce décret a été taillé, dit-on, "sur mesure pour permettre à des diplômés en sciences juridiques en service au ministère de la Fonction publique et du Renouveau du service public de devenir des fonctionnaires de très haut niveau, sans pour autant passer au préalable à l’École nationale d’Administration (Ena), au Centre de formation judiciaire (CFJ), à l’École nationale de l’économie appliquée (Enea) ou à une quelconque école de formation énumérée par le décret n°77-263 du 6 avril 1977 portant classement des écoles et établissements de formation et certains concours de recrutement". Ainsi, accuse-t-on, "le ministère de la Fonction publique est aussi le responsable d’une gestion calamiteuse des carrières de milliers d’agents de l’État, comme le cas des fonctionnaires de la justice qui, depuis cinq ans, courent après la mise en œuvre de la réforme de leur statut consentie par le président de la République Macky Sall qui doit prendre des mesures urgentes pour extirper de ce ministère stratégique le mauvais management tant décrié par les syndicats de la Fonction publique". 

 

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