Publié le 30 Jun 2022 - 07:22
TABASKI 2022 - KOLDA

Le mouton et la clientèle se font rares dans les points de vente

 

À quelques jours de la fête de Tabaski, l’affluence n’est pas encore au rendez-vous dans les marchés du bétail situés en plein cœur de la capitale du Fouladou. Les prix varient entre 70 et 300 mille francs CFA.

 

Aux foirails de Sikilo et de Bouna Kane de Kolda, certains vendeurs débutent la vente des moutons sous de bons auspices, tandis que d’autres affûtent encore leurs armes, en attendant les tout premiers clients. C’est le cas d’Abdoulaye Bocoum. ‘’J’ai 180 moutons que j’ai emmenés du Mali. Les clients arrivent petit à petit. J’ai déjà vendu 60 moutons. Et j’espère que d’ici la Tabaski, je vais tous les vendre’’, a-t-il dit.

Il souligne qu’il y a d’énormes difficultés rencontrées à la frontière entre le Sénégal et le Mali. ‘’J’ai acheté des moutons au Mali, mais une fois à la frontière, nous vendeurs de moutons nous sommes obligés de faire descendre nos moutons et de franchir la frontière avant de reprendre un autre camion de transport pour rallier Kolda. J’ai dépensé un million de francs CFA pour les frais de transport, sans compter les autres frais’’.

Au foiral de Bouna Kane, l’ambiance est loin de refléter l’approche de la fête. Les clients arrivent au compte-gouttes. L’un des clients trouvés sur les lieux se plaint de la cherté des moutons. Cheikh Oumar Baldé, Greffier au tribunal de grande de Kolda, est surpris par la cherté des béliers.

‘’Je suis venu chercher un mouton pour la Tabaski. Mais je suis surpris par la cherté. Les moutons sont trop chers, contrairement à l’année dernière. Un petit mouton de rien du tout est vendu au-delà de 100 mille francs CFA et ce n’est pas à la portée de tout le monde’’, a-t-il déclaré.

L’engouement que suscitent la vente et la commercialisation des béliers ne cache pas l’absence de la clientèle dans le foiral du quartier Sikilo. Ici, les vendeurs sont installés sous des hangars de fortune où ils guettent les clients. ‘’Il y a de l’engouement. Mais pour le moment, nous vendeurs ne sommes pas  contents. Parce qu’il n’y a pas encore de clients. On peut vendre un seul mouton par jour. La cherté de la vie nous inquiète un peu’’, a dit Moussa Baldé, un des vendeurs trouvés sur les lieux.   

Pour la région de Kolda, les besoins en moutons sont estimés à 20 mille têtes. Le chef du Service régional de l’élevage et des productions animales, Mamadou Lamine Diallo, a rassuré la population, lors du CRD, qu’il y aura du mouton, malgré la fermeture de la frontière entre le Sénégal et le Mali.

NFALY MANSALY

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