L’ancien ministre Kalidou Diallo indexe l’évaluation
Pour Kalidou Diallo, ancien ministre de l'Éducation nationale sous le régime d’Abdoulaye Wade et par ailleurs président académique de l'Institut politique de Dakar (IPD) Thomas Sankara, le taux de réussite du baccalauréat de cette année, qui est de 51,54 %, est faible comparé aux autres pays. ‘’En France, c'est 94 % de réussite, parce que le Bac a été réformé et l'étudiant, on prend en compte tout ce qu'il a fait dans l'année. Il ne fait que renforcer.
Mais quand dans un examen, il y a la moitié qui a réussi et les autres laissés en rade, je ne peux pas dire que c'est un bon résultat. Mais comparé à ce qui se passait antérieurement, c'est de très bons résultats, car le taux tournait toujours à moins de 40 %. C'était entre 31, 34 et 37 %’’, a expliqué l’ancien ministre. Selon qui, quand il quittait le ministère de l'Éducation nationale, il y a de cela une dizaine d’années, le Sénégal avait un taux de réussite au bac de 38 % et à l’époque, il avait le meilleur taux.
‘’On a rebondi avec l'année Covid-19. Là, je pense que c'est important que l'informatique pédagogique, l'enseignement à distance, l'utilisation très positive de l'outil informatique aient fait que les étudiants, non seulement en présentiel, ils travaillent, mais WhatsApp aussi, ils travaillent avec des professeurs qui les encadrent. Je pense que ce phénomène a beaucoup aidé pour l'obtention de meilleurs résultats. Il faut améliorer. Mon avis est qu'il y a un problème dans l'évaluation.
La façon dont les élèves sont évalués et ce qu'on leur apprend jusqu'à présent au Sénégal, ça pose problème. Quand ils sont ailleurs, ils sont parmi les meilleurs. Parmi ceux qui échouent, quand ils sont ailleurs aussi ils sont parmi les meilleurs. Donc, il faut étudier le système d'évaluation du Sénégal. C'est ce que nous avons réussi au niveau de l'IPD avec un taux de 75 % au premier semestre. Quand ils viennent chez nous, ils sont bien encadrés, il y a la rigueur et la compréhension pédagogique. Ce qui fait qu'ils réussissent’’, indique l’ancien ministre.
Par ailleurs, pour Dr Fatma Lo de l'IPD, une chose est de vouloir se former, une autre d’avoir la volonté de le faire, une autre encore de choisir où se former. "Vous avez réussi toutes les trois grâce à un courage inébranlable, un engagement sans faille et une bonne orientation vous ayant mené à l’IPD/TS qui vous remercie pour le choix et la confiance renouvelée tout au long de votre cursus. Votre désir d’autonomisation témoigne encore de votre choix d’être des spécialistes dans vos domaines respectifs, ce qui vous a poussés à aller le plus loin possible dans votre formation sanctionnée par la Licence pour certains, le Master pour d’autres.
Je lis l’esprit de chacun d’entre vous. Je trouve une tendance totale vers l’interrogation : comment servir ma nation ? Je vous sers le guide chaleureusement, chers récipiendaires, en échange de l’honneur que vous avez fait à notre institut, celui des meilleurs, par l’atteinte d’un objectif que vous avez partagé avec beaucoup d’autres, mais que vous, vous avez réussi à atteindre en sachant écouter tout le monde, mais ayant le courage de vos idées et décisions. À signaler que c'est 600 personnes qui ont reçu leurs parchemins, vu que, depuis trois ans, une cérémonie n'a pas été organisée’’, a soutenu Dr Lo.