Gare routière paralysée, ''clandos'' et ''motos Jakarta'' assurent le trafic interne

La grève déclenchée hier par le Syndicat national des transporteurs routiers du Sénégal est bien suivie à Thiès. Les transporteurs protestent contre la cherté du carburant, le projet de permis à points, mais également la privatisation de la nouvelle gare des Baux Maraîchers à Pikine.
Satisfait du mouvement d'humeur, Abdou Diakhaté, président du regroupement des chauffeurs de la région de Thiès, avance que ''tous les véhicules sont aux arrêts. Nous maintenons la grève pour 48h comme l’a si bien décrété le responsable du Syndicat du transport Alassane Ndoye''.
Toutefois, il n’exclut pas un dialogue avec le gouvernement. ''Nous sommes à l’écoute des autorités. Si elles nous appellent, nous allons répondre'', a fait savoir Abdou Diakhaté.
Pendant ce temps, des voyageurs trouvés hier à la gare routière de Thiès fustigent le moment choisi par les transporteurs pour faire leur grève. ''La fête de l’Aïd El Fitr vient juste de finir et il faut que je rentre coûte que coûte à Dakar parce que le travail m’attend. Je suis là depuis 6h du matin mais je n’arrive toujours pas à avoir un véhicule'', a lâché Pape Souleymane Diop. Ce passager dénonce un manque de respect à l’endroit des populations et ce, quel que soit l’intérêt que défendent les chauffeurs.
Cette grève, qui a sensiblement ralenti le trafic interurbain, est moins sentie au niveau de la circulation intérieur de la ville. Les usagers se sont rabattus sur les ''taxis clandos'' et ''motos Jakarta''. Leurs conducteurs soutiennent qu’ils sont libres et indépendants puisque non affiliés aux mouvements syndicaux.