"Mes ambitions ..."
Les villages sérères continuent de fêter Yékini, qu'ils considèrent toujours comme le roi incontesté des arènes. Après Joal, c'était au tour des Iles du Saloum de se réunir à Ndagane pour une belle fête. EnQuête a profité de l’occasion pour un entretien inédit avec l’enfant de Bassoul.
Pensez-vous vous reconvertir en promoteur à la fin de votre carrière ?
C'est très possible. Dans toute chose, il faut avoir du temps. Si je deviens promoteur après la retraite, cela n'étonnera personne, parce que je suis dans le milieu de la lutte. C'est un travail comme un autre.
Si on vous donne un jour par exemple la présidence du Cng, allez-vous accepter ?
Non, je ne vais pas accepter, même si je sais que je suis capable de le diriger, mais je n'en ai pas besoin. Mes ambitions dépassent de loin la présidence du Cng ou la mairie de Joal.
Et où vont vos ambitions ?
Vous le saurez au moment venu
Et vos vacances, vous les passerez où ?
Les vacances tombent au ramadan. On m'a invité à Dubaï, mais je préfère jeûner ici.
Et le pèlerinage à La Mecque, quand est-ce que vous comptez le faire ?
Pas maintenant. C'est ce que je veux faire en tant que musulman, mais ce n'est pas encore le moment. Ce n'est pas que j’attends la fin de ma carrière, puisque j'en suis presque à la fin.
Votre poulain Malick Niang a un combat la semaine prochaine, irez-vous au stade pour le soutenir ?
Cela dépend. Si cela nécessite que j'aille au stade, j'y serai. Si ma présence est trop lourde pour lui, je n'irai pas. Je sens quand ma présence est une pression pour mes poulains, parce qu'on est ensemble les derniers jours de l’entraînement et là, je les observe. Mais même si je ne vais pas au stade, je suis le combat à la télé en tenant mon chapelet à la main, pour prier pour leur victoire. Maintenant, s'ils ont besoin de moi au stade, j'y vais, parce qu'ils le font toujours pour moi. Quand j'ai un combat, ils ne tiennent pas en place.
Est ce que quand vos poulains ont des combats vous avez la pression ?
Bien sûr, et beaucoup de pression. Il n'y a que lors de mes combats que je n'ai pas de pression. Regarder leur combat est très difficile pour moi ; je fais parfois des efforts surhumains pour y arriver.
La mort de Bocandé, qu'est-ce que cela vous a fait ?
Cela m'a fait mal. Il m'a marqué parce qu'à notre époque, nous avons découvert le sport avec eux. En tant que sportif, sa mort m'a beaucoup touché.
KHADY FAYE