La dame de 90 ans envoie sa fille en prison
D. Ngom, 90 ans, a envoyé sa fille C. Diop, célibataire et âgée de 45 ans, en prison. Selon les confidences de la maman meurtrie, sa fille s’est acharnée sur elle, après qu'elle s'est disputée avec son petit-fils, durant la nuit du 25 novembre. La vieille dame a eu le malheur de s'interposer entre les deux antagonistes. ''Elle n'arrivait pas à prendre le dessus sur mon petit-fils, alors elle s’est retournée contre moi, en m'injuriant. Elle m’a fait tomber en me bousculant. Ensuite, elle s'est munie d’un couteau et s'est ruée sur le garçon qui a pris la fuite'', a confié D. Ngom devant limiers.
Selon les dires de la nonagénaire, son autre fille, F. Ndiaye, qui habite dans les environs, est venue pour tenter de raisonner sa sœur. En voulant lui arracher le couteau, elle a été blessée à la main. ''Ce n’est pas la première fois que je subis la fougue de C. Diop. Jusqu'ici, les voisins ont toujours réussi à me dissuader de ne pas porter plainte''. Compte tenu de sa vieillesse et de son état de santé, elle a plaidé pour que sa fille quitte sa maison et que justice se fasse. Cette dernière a toujours vécu sous son toit, depuis sa naissance, et elle n'a cessé de mener la vie dure aux autres membres de la famille et aux voisins. Selon D. Ngom, c'est ce contexte de conflits permanents qui a poussé ses autres enfants à quitter la maison, pour aller habiter ailleurs.
''C’est à cause de mon mutisme, qu’on me prend pour une folle''
Entendue, C. Diop a réfuté toutes les accusations portées contre elle : ''En aucun moment je n’ai exercé de violence sur ma mère.'' La dame a parlé d'une machination montée de toutes pièces par sa sœur F. Ndiaye, avec qui elle ne s'entend pas. ''Le fils de ma grande sœur s’est enfermé avec une fille, pendant plus de 3h de temps. Lorsque je lui ai fait des remontrances, il s’est permis de m’injurier. Je me suis ruée vers lui pour le corriger'', s’est défendue C. Diop. Selon elle, sa mère s'est interposée en la bousculant.
Ensuite, elle a appelé sa sœur qui habite les environs. ''Ils se sont tous rués sur moi. Me trouvant en position de faiblesse, je me suis saisi du couteau qui était à ma portée.'' Sur l'acharnement dont elle se dit victime, elle a ajouté : ''Peut-être que c’est à cause de mon mutisme et aussi de mon caractère réservé qu'on me prend pour une folle.''
CHEIKH THIAM