Publié le 18 Feb 2013 - 21:16

REPONSE POINT PAR POINT AU COMMUNIQUE DES MEUNIERS

 

 

1/ Ils disent fournir une qualité supérieure

 

FAUX : Aujourd’hui les meuniers fournissent une qualité douteuse de la farine. En prenant un exemple simple ; les normes sénégalaises en farine froment panifiable type 55 recommande max la teneur en eau à 12 ,5 m.s, la teneur en protéines (Nx 5,7) % m.s.= 10,5 à 12), etc. Ce qui donnait la possibilité au boulanger d’hydrater à 60%, chose impossible à cause de la mauvaise qualité de farine, qui se répercute sur la qualité du pain. Nous interpellons le ministère du commerce à être plus vigilant sur les analyses afin d’amener les meuniers à respecter scrupuleusement les normes.

 

 

2/ Y a jamais eu de concertation à la fin de l’année 2010 entre meuniers, boulangers et Etat pour indexer le prix du pain.

 

Le pain est un produit homologué, c’est au niveau de la commission technique du conseil national de la consommation que les discussions se font pour réviser les prix sur la base de la structure du prix du pain consensuel (Les meuniers ne sont jamais présent, malgré les convocations, car se sentant toujours fort et pas concernés aux débats. Ils ont toujours obtenu ce qu’ils voulaient). Pour rappel le 12 septembre 2010 quand les meuniers ont augmenté le sac de farine de 14 600 F à 20 600 FCFA, les boulangers ont attendu plus d’un mois, le 27 octobre 2010 pour que l’Etat accepte d’ajuster le prix du pain à 175 F après d’âpres négociations et la fermeture de plusieurs boulangeries. A cette période les cours du blé étaient à 239 euro contrairement aux affirmations fantaisistes des meuniers (274 euro)

 

 

3/ Faux sur l’année 2011, les cours ont fortement baissé entre aout 2011 et janvier 2012, jusqu’à atteindre 192 euro la tonne.

 

Et ces meuniers n’ont jamais procédé à une baisse du prix de la farine. C’est pourquoi, en janvier 2012 nous avons alerté l’Etat sur cette situation pour réclamer une baisse de 6000 F sur le sac de farine, ce qui nous permettait de baisser le prix du pain. A notre grande surprise, on a eu seulement une baisse de 600 F. Au même moment le boulanger achetait le litre du diesel oïl à 608 F (le diesel coutait 442 F quand le prix du pain était fixé à 175F). Mieux à cause du plan Takkal le diesel oïl était introuvable et le boulanger achetait le gas-oil à la pompe à 825 F le litre. Pourtant, en janvier 2009, pour la première fois dans l’histoire du pays, la fixation du prix du pain a été indexée sur les cours du diesel. Suite à une diminution du prix du diesel oïl de 575 F à 379 F/litre, le ministre du commerce d’alors sans concertation a diminué le prix du pain qui est ainsi passé de 175 F à 150 F.

 

Etant à la veille des élections présidentielles, nous avons renoncé à nos revendications afin de ne pas gêner le processus électoral. Si on suivait les cours mondiaux du blé, ce sont les meuniers qui devaient baisser le prix de la farine durant ces périodes dont ils parlent. Ils savaient pertinemment que le prix du pain ne pouvait pas bouger entre janvier 2012 et janvier 2013. A la vérité et pour les spécialistes qui suivent les cours mondiaux, la seule évidence qui s’impose est qu’ils ont roulé les boulangers, l’Etat et les consommateurs dans la farine durant cette période.

 

En décidant d’homologuer la farine, l’Etat ne fait que rétablir l’équilibre sur la filière et réparer une injustice car le pain, produit fini est homologué depuis le 13 novembre 2006 par décret. Homologuer un produit fini et laisser flotter le prix des intrants comme cela a été le cas heurte le bon sens. Soutenir le contraire est tout sauf de la logique économique ! Les meuniers affirment avoir perdu plus de 13 milliards en deux ans et se portent pourtant comme un charme ! On peut logiquement se poser des questions sur les marges engrangées qui leur permettent de contenir un tel choc. Logiquement, avec une perte de cette ampleur elles auraient dû être dans le coma. Or, en lieu et place de fermetures, nous notons que c’est l’une des rares filières où aucune fermeture d’entreprise n’a été enregistrée et qui au contraire, continue compter de nouvelles implantations. L’image que renvoie cette filière est donc bien loin de celle que les meuniers essaient de vendre à l’opinion. S’il y a des unités qui ferment en masse ce sont bien les boulangeries.

 

Mieux, ces mêmes meuniers qui réclament à l’Etat une hausse du prix de la farine accordent à certains commerçants des ristournes qui leur permettent de vendre le sac de farine à 18 500 FCFA ! Nous savons que, le prix de la farine devait être homologué à 18 500 FCFA et nous ferons en sorte que l’Etat dispose de tous les éléments qui justifient le bien fondé de ce prix qui est bien loin de ceux fournis par les meuniers. Nous ne sommes pas dupes, derrière les sorties récentes et les menaces à peines voilées des meuniers se cachent des manœuvres obscures pour déstabiliser le Premier Ministre, Mr Abdoul MBAYE et son gouvernement dont les décisions sont la concrétisation du Programme que son Excellence le Président Macky SALL a choisi pour nos concitoyens et qui l’ont plébiscité.

Tous les observateurs ont pu noter cette cabale contre le Premier Ministre traqué par ceux qui n’ont aucun intérêt à voir aboutir ses initiatives en matière en bonne gouvernance. A ceux à ceux là nous disons que nous ferons face dans l’intérêt du pays.

 

Le Bureau de la FNBS

 

 

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