Les populations ne supportent plus leur voisinage avec ''Seras''

Les populations de Dalifort ne supportent plus leur voisinage avec le parc des ruminants appelé ''SERAS''. À chaque fois qu'il pleut l'eau du parc se déverse dans les quartiers environnants en charriant excréments et autres détritus.
Ce n’est plus le parfait amour entre les populations des quartiers de Dalifort et les occupants de ''SERAS'', le parc de ruminants qui se trouve dans leur localité. A l’origine des tensions, les eaux de pluie qui, à chaque hivernage, ruissellent depuis le parc pour envahir leur espace de vie et les prendre otage. Les premières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale, le mercredi 7 août, ont fait sortir les populations de leurs gonds. En effet, la commune de Dalifort avait enregistré 57 mm de pluie.
Avant que l’irréparable ne se produise, elle ont décidé de saisir les autorités préfectorales. ''Toutes ces eaux viennent de SERAS. C’est ainsi chaque année. J’ai écris une lettre au maire de la ville de Pikine Pape Sagna Mbaye. Je le lui ai dit en face, lors d’une réunion. J’ai tout fait pour avoir gain de cause, mais en vain. Nous voulons que le préfet intervienne, pour qu’ils arrêtent cela. On n’en peut plus’’, fulmine Modou Amar, délégué de quartier de la cité Mor Maty Sarr, et porte-parole. À travers, une visite guidée des lieux, le vieil homme a tenu, malgré son âge avancé, à nous faire faire le tour du quartier encerclé par des eaux noirâtres et nauséabondes. Le vieux Amar explique que les eaux de ruissellement sont mélangées à des excréments d’animaux d'où la présence des vers de terre. ‘’Ces eaux créent beaucoup de désagréments qui ont pour noms : maladies, inondation et beaucoup de moustiques'', poursuit le vieux sous l’emprise de la colère. Il attend des occupants de SERAS qu'ils arrêtent de faire dévier les eaux qui se déversent sur le site, vers leur quartier. ‘’Nous ne pouvons pas accepter que les gens de SERAS veuillent protéger leur cheptel des eaux, en mettant notre vie en péril. Tout ce que nous leur demandons, c'est qu’ils arrêtent ces eaux’’.
À Dalifort, des centaines de familles sont sur le qui-vive à chaque fois que le ciel ouvre ses vannes.