Comment les policiers de Guédiawaye ont cassé le réseau des trafiquants
EnQuête révélait dans son édition d'hier la saisie de 19 kg de chanvre indien au site Technopôle. Les investigations menées par la brigade de recherches du commissariat central de Guédiawaye ont permis de démanteler un réseau sophistiqué. Dans la nuit du vendredi au samedi, vers les coups de 5h 20mn, au cours d’une mission de sécurisation, les éléments de la brigade de recherches se sont intéressés à un taxi urbain stationné au niveau du Technopole. À leur approche, les quatre occupants du véhicule ont pris la fuite. Pris en chasse, trois d'entre eux ont été appréhendés : Abdoulaye Fall un dealer, Samba Sarr Dia, et Amadou Ndiaye le chauffeur.
Après avoir procédé à la fouille du véhicule, les policiers ont trouvé 4,5 kg de chanvre indien. Le lendemain matin, les enquêteurs ont perquisitionné la maison de Samba Sarr Dia, à Pikine. Ils y ont découvert 6 blocs de chanvre indien de 2,5 kg chacun, et un autre de 500 g, soit 15,5 kg. Devant autant de preuves, le sieur Sarr est passé aux aveux. Il a déclaré que la drogue est ce qui reste d'un stock de 50 kg acheté auprès d’un certain Ibou Sow, un Malien, pour un montant de 1 million de francs Cfa. Selon les termes de leur entente, il lui a remis une avance de 250 000 F. Le reliquat (750 000 F) devant être versé, une fois la marchandise écoulée. Sur son fournisseur, le dealer a révélé qu'il le connaît depuis 6 mois. ''Il fait la navette entre le Mali et le Sénégal''. Le dealer s'est également épanché sur l'identité de ses clients. Il s'agit, dit-il, de détaillants, de trafiquants et de simples consommateurs.
Toutefois, Samba Sarr Dia a ensuite refusé d'en dire plus, déclarant ignorer l'adresse de son fournisseur. L'enquête a également révélé que Samba Sarr Dia est un récidiviste. Il a déjà été condamné en 2010, pour détention et trafic de chanvre indien. Ses deux codétenus n'ont pas réussi à se dédouaner. Amadou Ndiaye a confié n'être mêlé, ni de près ni de loin à cette histoire de drogue. Il s'est présenté comme un simple chauffeur engagé pour convoyer des clients. Abdoulaye Fall, imprimeur de formation, n'a pas non plus convaincu. Il a tenté de faire croire qu’il s’entraînait dans le site au moment où les policiers ont fait irruption. Ils ont été déférés au parquet pour les faits de trafic international de chanvre indien et association de malfaiteur.