Publié le 15 May 2014 - 13:14
ENVIRONNEMENT DE LA VDN

Quand l'insécurité menace l'accessibilité et la visibilité

 

Si les entreprises ont commencé à s’implanter sur la VDN, c’est parce que le lieu est très accessible. En plus de cela, il y a une bonne visibilité de leurs activités. 
 
 
 
En face du siège de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis, se trouve la boutique de Mme Baldé née Bintou Diallo. Cette dame, la trentaine environ, s’active dans le transfert d’argent depuis bientôt deux ans. Et ça marche bien, dit-elle, avec une clientèle qui ne fait pas défaut. En bordure de cette «autoroute urbaine», tous les ordres de services sont disponibles. Ou presque. Inutile donc de se déplacer jusqu’en ville, indique un commerçant. Mboup gère une petite entreprise, «Sen Jeun Sarl», qui s’active dans la vente de poissons.
 
Son premier critère de choix avant installation a été la visibilité. «Tout le monde passe par la VDN qui est la voie qui mène facilement à la banlieue... Mais le pouvoir d’achat des populations a fortement diminué et cela est directement ressenti par les commerçants.» Juste avant Sen Jeun, «Mon marché bio». Une petite structure dirigée par Serigne Saliou Mbacké Diouf, un étudiant à l’Institut supérieur de management (ISM), qui opère dans le commerce des fruits et légumes bio.
 
Ce business, il l'a ouvert avec d’autres camarades afin de développer un créneau en profitant de «la grande affluence». Lui aussi ne se plaint pas car «beaucoup de travailleurs, en rentrant le soir, n’hésitent pas à faire un tour ici pour s’approvisionner en fruits et légumes.» Pour cet étudiant en management, «les petites et moyennes entreprises sur la VDN facilitent grandement la tâche aux  riverains». 
 
Insécurité, inondations
 
Cependant, tout n'est pas rose sur la VDN. Au-delà des facilités qu'offre l'implantation sur les lieux, se  cache un problème de taille : l’insécurité. Selon Bintou Diallo, c'est la peur qui règne. Il y a quelques jours, raconte-t-elle, des riverains ont subi des cambriolages ; les malfaiteurs ont tiré à balle réelle avant de disparaître. L’affaire a été portée devant la gendarmerie, mais ils attendent toujours les résultats de l’enquête. Ce genre d’acte est monnaie courante sur la VDN.
 
L’année dernière, poursuit notre interlocutrice, les malfaiteurs utilisaient des motos pour perpétrer leurs forfaits. Ainsi, dès la nuit tombée, ils chipaient les sacs des femmes avant de prendre la tangente. ‘’Le seul problème sur cette VDN, c’est l’insécurité. Nous demandons à l’État de sécuriser la zone’’, plaide-t-elle. Une situation de fait qui a poussé beaucoup d’entreprises à s'adjoindre les services de sociétés de gardiennage. 
 
Mais il y a un autre problème : les inondations. Et leurs lots de dégâts sur les sociétés et sur l'environnement. ‘’Un certain nombre d'entreprises ont préféré déguerpir, surtout celles qui font face à la route’’, renseignent des riverains.

 

 

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