Quand le rêve ''américain'' devient sénégalais
Pour son dixième anniversaire, le Seed academy entend continuer d’œuvrer pour former ''des hommes et leur permettre de réaliser leur ''rêve''.
Le Seed academy fête ses 10 ans et pour son fondateur, Amadou Gallo Fall : ''Ces dix ans sont la fin d'un cycle et l'ouverture d'un autre''. Placé sous le sceau : ''Le sport pour l'éducation et le développement socio-économique au Sénégal'', le coup d’envoi de la fête a eu lieu hier après-midi avec la cérémonie d'ouverture. L'hôtel Terrou-Bi a perdu de sa couleur marron d'origine pour vêtir celle du Seed, ''Bleu-blanc-orange''. Devant la piscine envahie par des enfants, la salle de conférence a refusé du monde. Ils (les invités, parents d’élèves, basketteurs...) étaient venus des quatre coins du monde. Du basketteur Gorgui Dieng de l'université Louisville de New Orléans, formé au Seed, à ses jeunes frères des autres universités américaines sortis de la même académie, Pape Samba Ndao, Youssou Ndoye, les frères Serigne et Alioune Mboup… Les actuels pensionnaires, les parents d’élèves, des encadreurs et entraîneurs venus du Nigeria, de l'Afrique du Sud et des États-Unis, de l'ambassade des États-Unis, étaient également heureux d'être là. Dans une ambiance festive le fondateur informe : ''Nous ne sommes nullement en train de célébrer parce que nous savons qu'il nous reste encore un long chemin à parcourir, c'est pourquoi nous voulons partager l'expérience en mettant sur le podium des jeunes étant passés par l'académie''.
''Le Seed ne vend pas de joueurs''
Dans cette institution, on apprend aux pensionnaires à avoir un regard vers un avenir grand et ambitieux à l’image du ''American Dream''. Habillé en chemise bleu clair et jean bleu foncé, le basketteur Gorgui Dieng, aujourd'hui grande fierté du Seed, en est le parfait d'exemple. Le jeune joueur a participé au ''Final Four'' de la National Collegiate Athletic Association, ou NCAA (un championnat inter-universitaire regroupant plus de 300 universités américaines réparties en 33 conférences. Les 4 meilleures équipes accèdent au Final Four. Et pour lui, c'est grâce à Seed avec ses valeurs ''partage, culte du respect, travail, courage et honneur de défendre sa patrie, qu'il a vécu ce rêve''. Pour cet ancien pivot du Rail, le Seed forme plus que des ''basketteurs'', des ''hommes''.
Pour Abdoulahat Mbaye, le Seed est ''une réelle chance pour les académiciens de devenir de grands hommes''. À l'image du centre Diambars dans le football, le Seed compte plus d'une trentaine de joueurs éparpillés dans le monde (Usa, France, Qatar...). Mais contrairement à Diambars, ''le Seed ne vend pas de joueurs car il n'est pas dans les dispositions de le faire vu les textes qui régissent la NBA'', renseigne le Directeur exécutif, Cheikh Fall. Gora Mbaye, parent d’élève, ancien basketteur et membre de la ligue de Thiès, se réjouit du projet : ''Le bilan n'est pas financier mais humain. Mon fils est là-bas et il est devenu un homme grâce à Seed''.
MAMADOU LAMINE SANÉ